Du comeback de Schumi à la 40e de Vettel... Ça s'est passé à Sepang
ParF1i
Mis à jour 29/09/2016 à 10:20 GMT+2
GRAND PRIX DE MALAISIE - Il se passe toujours quelque chose sur le circuit de Sepang. Petit retour sur les éditions les plus marquantes du Grand Prix de Malaisie qui se déroule ce week-end.
1999 : Sa Majesté Schumi au service de monsieur Eddie
Il est de retour ! Un peu plus de trois mois après l'accident de Silverstone qui l'a écarté de la lutte pour le titre, Schumi fait son come-back chez Ferrari, pour aider Irvine à tenter de remporter le titre mondial. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas perdu la main. En qualifications, le Kaiser colle quasiment une seconde à son équipier, pourtant à ses côtés en première ligne. Les McLaren de Coulthard et Hakkinen, 3e et 4e, sont à plus d'1.1 seconde.
La course va tourner à la démonstration pour les F399, qui ne laisseront jamais Mika Hakkinen avoir droit au chapitre. A quatre tours du drapeau à damier, Michael, leader, s'efface au profit d'Eddie, dans l'intérêt du championnat. Ce succès offert permet au Nord-Irlandais de reprendre la tête du classement, deux points devant le Finlandais, troisième seulement. Mika inversera toutefois la tendance deux semaines plus tard au Japon pour remporter son second titre.
2001 : Les graviers puis le doublé pour Ferrari
Et une édition copieusement arrosée, une ! Un orage tropical éclate dans le troisième tour. Scène surréaliste : parties en première ligne, les deux Ferrari sortent de la piste ensemble, dans le même virage ! Elles parviennent à s'extraire de l'herbe et à rejoindre leur stand où elles perdent plus d'une minute, Schumacher étant contraint en outre de patienter derrière Barrichello. Heureusement pour eux, la voiture de sécurité a neutralisé les débats.
Coulthard est en tête à la relance, après que chacun eût chaussé des pneus pluie, mais dès le 15e tour, l'Allemand puis le Brésilien l'avalent et filent vers un facile doublé devant l'Ecossais. A noter l'énorme Grand Prix de Jos Verstappen, sur sa modeste Arrows à moteur Asiatech. Dix-huitième seulement sur la grille, il est sixième au terme du 1er tour, sur le podium entre le cinquième et le quinzième. Le bitume s'asséchant va hélas nuire au Hollandais, qui finira - non sans combattre - à la plus mauvaise place (alors dénuée de points), la septième, au terme d'une de ses plus belles courses.
2003 : Raikkö-Fernando, au bonheur des minots
L'année des premières pour deux futurs très grands. Lors des qualifications tout d'abord, Alonso décroche pour la première fois la pole position. Réserviste en 2002 après avoir débuté chez Minardi l'année précédente, il justifie pleinement la confiance de Flavio Briatore.L'Espagnol précède son partenaire chez Renault Trulli, la Ferrari de Schum et la McLaren de Coulthard dont l'équipier Räikkönen n'est que septième.
Le lendemain, Fernando devient le plus jeune pilote à mener un Grand Prix. S'étant qualifié avec peu d'essence, il ressort toutefois de son pitstop derrière Räikkönen, auteur d'un splendide départ facilité aussi par l'accrochage Trulli-Schumacher. Quand le Finlandais, à son tour, ravitaille, il reste devant, pour de bon.U ne grosse année après avoir rejoint Woking, deux après des débuts chez Sauber directement depuis la Formule Renault, Iceman tient sa première victoire. Alonso, lui, perdra à nouveau un rang au ravito suivant au profit de Rubens Barrichello (Ferrari). Un podium sympa et festif.
2006 : La der de Fisico
Intouchable Fisico ! L'Italien profite notamment du réservoir trop chargé de son chef de file Alonso, septième seulement, pour aller s'offrir la pole, d'un souffle devant la Honda de Button. A noter le superbe tir groupé des Williams-Cosworth de Rosberg et Webber, troisième et cinquième, qui encadrent Schumacher. Le Romain va livrer une course solide qui mène Giancarlo jusqu'à un troisième succès en Grand Prix. Il l'ignore encore : ce sera le dernier. Il était toutefois temps que ça se termine car Fernando revenait sur lui à grandes enjambées. C'est un Flavio Briatore hilare qui accueille ses deux poulains : grâce à eux, Renault, championne en exercice, est largement aux commandes des deux championnats. Et va le rester !
2007 : Alonso et Hamilton matent la Scuderia
A ce moment de la saison (deuxième Grand Prix), c'est encore l'entente cordiale entre le double champion Alonso et le rookie Hamilton, associés par Ron Dennis. Les McLaren sont les seules à avoir résisté, 2e et 4e, aux Ferrari du poleman Massa et d'un Räikkönen qui ne se doute pas encore qu'il va rafler le titre sur le fil en fin de saison. En course, le sort des F2007 sera vite réglé. Après les deux premiers virages, elles ont été absorbées par les MP4-22.
Et alors que Fernando s'échappe, Lewis retient les deux bolides écarlates. Felipe finira par partir à la faute en tentant de déborder le Britannique, et ne terminera que cinquième derrière la BMW Sauber de Nick Heidfeld. Kimi, lui, ne trouvera jamais l'ouverture, bien que constamment dans la boîte d'Hamilton. Celui-ci réussit même son premier meilleur tour. Pendant ce temps, Alonso s'octroie la 16e de ses 32 victoires, la première avec McLaren après quinze bouquets sous les couleurs Renault. Et le voilà en tête du championnat !
2009 : Apocalypse now
Le choc des photos vaut, ici, largement le poids des mots. Ou des maux. Nick Heidfeld, classé deuxième, n'est pas fâché de l'interruption de l'épreuve au 31e des 56 tours prévus, alors que l'invraisemblable déluge qui s'abat sur Kuala Lumpur est en train de décimer les rangs. Cinquante minutes d'interruption n'y changeront rien : il n'y aura pas de second départ. Entamé sur le sec mais sous un ciel plombé, le Grand Prix de Malaisie avait vu le poleman Button enfumé dès le départ par Trulli (Toyota) et surtout Rosberg, leader quinze boucles durant avec sa Williams-Toyota.
Las, Nico venait de remonter des slicks quand les premières gouttes tomberont. Cet arrêt supplémentaire le condamnera à un demi-point. Les Toyota, elles, sauveront les troisième (Glock) et quatrième (Trulli) places. Loin d'un Button qui n'a jamais perdu les pédales et qui, auteur aussi du meilleur chrono, enlève avec sa Brawn-Mercedes au double diffuseur révolutionnaire un deuxième succès en autant de Grands Prix.
2012 : Une des plus belles d'Alonso
A cette époque-là, McLaren réalisait encore des poles, signait des victoires, avait la prétention de se battre pour le titre. En qualifications, les MP4-27 du duo Hamilton-Button (qui venait de gagner à Melbourne) s'étaient adjugées la première ligne. Tout allait bien. Jusqu'à ce que dimanche, une fois de plus, il pleuve... La plupart des pilotes partent en intermédiaires, puis chaussent des pluies. Après neuf tours, l'épreuve est interrompue, il est trop dangereux de poursuivre.
Au restart, Hamilton perd du temps dans la pitlane où il remet des intermédiaires, alors que Button tape la HRT de Karthikeyan. Et voilà... Alonso leader. Avec cette F2012 si piètre que ni lui ni Massa ne s'étaient hissés en Q3 en Australie, et qu'ici il ne s'est élancé que neuvième. Sa science de la course va lui permettre de remporter un de ses plus beaux succès. Pourtant, il devra résister, sur une piste qui finira par s'assécher, au rush final de Sergio Pérez. Déchaîné à bord de sa Sauber, sentant l'odeur du sang, le Mexicain reviendra à une grosse seconde de la Ferrari. Un excès d'optimisme, un écart de trajectoire à six tours du but : le podium (le premier) suffira pour cette fois.
2013 : Sale ambiance chez Red Bull
La saison de tous les records pour Vettel, qui va remporter treize des vingt manches et être sacré une quatrième fois, avec plus de 150 points d'avance sur son dauphin Alonso. A Melbourne toutefois, il n'a coupé la ligne que troisième, derrière Fernando et le vainqueur surprise Räikkönen (Lotus). A Sepang, ça va barder ! Aux essais, sur un bitume de moins en moins humide, il colle une seconde aux Ferrari, deux à Hamilton (Mercedes), deux et demie à son équipier Webber. Dimanche, toujours sur un sol détrempé, Alonso le percute au premier freinage.
Espérant une safety-car, la Scuderia ne le fait pas rentrer. Un tour plus tard au même endroit, l'aileron endommagé glisse sous le train avant. Bonjour les graviers ! Au gré des arrêts aux stands et du tarmac de plus en plus sec, les Red Bull échangent le leadership. Quand Mark ressort devant Seb de son ultime pitstop, Christian Horner décide de geler les positions. L'Australien joue le jeu, l'Allemand pas. Il faudra beaucoup de persuasion au management de l'écurie pour persuader Webber, furieux de s'être fait posséder, de monter sur le podium. L'ambiance y sera glaciale. Et en conférence de presse juste après, on vous laisse juger...
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