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Bonus-malus : Vettel mémorable, Hamilton transparent, Stroll fracassant

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 11/06/2018 à 11:49 GMT+2

GRAND PRIX DU CANADA - Sebastian Vettel a redoré le blason de Ferrari en pensant à Gilles Villeneuve dimanche, pendant que Lewis Hamilton (Mercedes) se lamentait derrière les Red Bull. L'image que l'on retiendra ? La cabriole de Brendon Hartley (Toro Rosso), emporté par le local Lance Stroll (Williams).

Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix du Canada 2018

Crédit: Getty Images

La note : 1/5

Un "no show" dur à encaisser après le retentissant fiasco monégasque, mais on avait encore été prévenu dès la qualification au vu des faibles écarts chronométriques. Pirelli pioche au maximum dans sa gamme pour ouvrir le champ stratégique en course mais l'échec est aussi venu de là : tous les pilotes étaient à peu près sur le même plan de course. Bref, à part le départ, on n'a pas eu droit à grand-chose.

Le vainqueur : Sebastian Vettel (Ferrari)

Il a parlé d'une course "parfaite". Elle l'aurait été avec un meilleur tour en course lui offrant une neuvième domination totale (un Grand chelem), en sus de sa 54e pole position, de sa 50e victoire et de son 14e leadership sans partage.
Il est le quatrième pilote de l'histoire dans le Top 50 derrière Michael Schumacher (91 victoires), Lewis Hamilton (64) et Alain Prost (51) et ça en dit toujours plus sur son empreinte dans les stats du sport.
On n'oublie pas son retour en tête du championnat du monde : un point devant Lewis Hamilton, c'est anecdotique mais ça insuffle toujours une énergie dans une équipe.

Le performer : Charles Leclerc (Sauber)

Pourtant débutant, le Monégasque a fait preuve d'un sacré métier pour résister à Fernando Alonso (McLaren), qui a fini par le doubler à la stratégie avant de le faire rentrer dans les points (10e) à son abandon. "Je ne sais plus quoi dire car ça fait pas mal de courses que je suis très content. Alonso a réussi à nous undercutter. Après, on a dû gérer les freins car on surchauffait énormément derrière. On ne voulait pas que le problème qu'on a eu à Monaco se reproduise."

Le dépassement : Daniel Ricciardo (Red Bull)

Belle manoeuvre initiale pour la 5e place au virage n°2, là où Kimi Räikkönen (Ferrari) s'était déjà montré fébrile à plusieurs reprises aux essais.

Le battu : Lewis Hamilton (Mercedes)

Le Britannique a parfois ses jours "sans" et le problème de puissance qu'il a rencontré ne semble pas tout expliquer (il en a eu pour résister à la tentative d'overcut de Kimi Räikkönen et dans les 4 derniers tours) car Valtteri Bottas avait mieux réglé sa W09 pour la qualification et pour la course.
Encore 15 points cédés à Sebastian Vettel et la tête du championnat du monde. Un début d'hémorragie qu'il devra stopper dans deux semaines dans un décor varois qu'il aime mais sur un circuit qu'il n'apprécie pas...

Les déçus : Les pilotes Force India

Pour Esteban Ocon, c'est tout relatif car il repart avec les deux points de la neuvième place, mais c'est bien les Renault qu'il visait. Ce qu'il n'est pas parvenu à réussir à cause d'un arrêt au stand un peu long. Vu en Q3 mais invisible en course, Sergio Pérez a fait un anonyme 14e.
Au championnat du monde, Force India a encaissé un 10-2 de la part de Renault et la 4e place s'est un peu plus éloignée.

Le maudit : Brendon Hartley (Toro Rosso)

On espère qu'Helmut Marko va être clément. Le manager autrichien avait signifié au Néo-Zélandais l'urgence d'un résultat à Montréal mais un Lance Stroll (Williams) en surpilotage l'en a dangereusement empêché dès le 1er tour.

Le bonus : La mémoire de Sebastian Vettel (Ferrari)

Certains pilotes de F1 vivent au présent et ignorent les exploits passés. Il faut féliciter le vainqueur allemand pour sa conscience de l'importance des anciens pilotes Ferrari dans l'histoire du sport. Se réjouir de l'hommage rendu à Gilles Villeneuve, quarante ans la première victoire du Canadien dans le premier Grand Prix à Montréal.

Le malus : Le drapeau à damier précoce

C'était sûrement sympathique de confier cette tâche honorifique et purement symbolique à Winnie Harlow, mais ça n'a pas fait très sérieux lorsqu'on l'a vue agiter la bannière bicolore un tour avant terme.
Avant elle, Pelé n'avait rien capté non plus au Brésil en 2002 mais tout s'est une nouvelle fois bien terminé. Le mannequin canadien a même poussé un ouf ! de soulagement, "tellement reconnaissante que personne n'ait été blessé."

La stat : 1x4

Ça fait 4 ans que le poleman gagne à Montréal. Seul Shanghai est sur la même série.

La déclaration : Sebastian Vettel (Ferrari)

Il y a eu un peu de confusion parce qu'ils ont agité le drapeau à damier un tour trop tôt. C'était amusant parce que, sur le volant, j'ai le compte à rebours et je voyais bien qu'il y avait encore un tour à faire. J'ai même vérifié à la télévision.
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