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Grand Prix du Mexique | "On a compromis notre course" : les pneus durs et la neutralisation ont eu raison de Ferrari

Jeremie Bernigole

Mis à jour 30/10/2023 à 18:32 GMT+1

Avec une première ligne 100% rouge, la Scuderia Ferrari pensait peser un peu plus dans le Grand Prix du Mexique. A la fin de la course, Charles Leclerc est monté sur le podium et Carlos Sainz s'est installé au pied de la boîte. De quoi faire dire à Frédéric Vasseur que le résultat "n'est pas bon". Le drapeau rouge n'a pas aidé et les Transalpins ont eu du mal à faire fonctionner le pneu dur...

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Malgré Charles Leclerc sur le podium et Carlos Sainz juste derrière au quatrième rang, la Scuderia Ferrari attendait mieux d'une course dont elle avait privatisé la première ligne, dimanche soir à Mexico. "Au vu de la grille de départ, le résultat d'aujourd'hui n'est pas bon", a confirmé à Sky Sport Frédéric Vasseur, le patron de l'écurie au cheval cabré.
Le rêve des Transalpins s'est évanoui dès le départ lorsque le poleman Leclerc s'est retrouvé encerclé des Red Bull avant d'être percuté par Sergio Pérez à l'amorce du premier virage. Si le Mexicain a été contraint de jeter l'éponge devant son public, le Monégasque a pu continuer sa course - ce qui lui a valu les huées du public. Mais à quel prix ? Celui d'un aileron avant abimé et problablement de possibles dégâts au niveau des suspensions. Et pourtant, son premier relais en medium s'est révélé de très bonne facture.

La neutralisation a rebattu les cartes

Il pointait à 4 secondes derrière Max Verstappen (Red Bull) lorsque ce dernier emprunta la voie des stands à la fin du 19e tour afin de troquer ses pneus jaunes surchauffés et (déjà) fatigués pour des durs flambants neufs. De nouveau en pole, Leclerc, lui, avait un rythme d'enfer et la main sur la situation. "Tout est sous contrôle", a-t-il répondu à son ingénieur lorsque celui-ci lui demanda s'il pouvait tenir quelques tours à ce niveau. Face à la stratégie à deux arrêts de l'écurie autrichienne, il profita du champ libre pour étirer son stint jusqu'à la 31e boucle et s'autoriser un seul et unique ravitaillement.
Le début de la galère : l'arrêt s'est déroulé un tour avant le crash de Kevin Magnussen (Haas) et le dernier jeu de pneus durs n'était pas à la hauteur des espérances de Ferrari. "On a été plutôt bien en début de course en medium avec l'aileron abimé, a commenté Vasseur au micro de Canal+. On était 3, 4 dixièmes plus lent que Max, mais c'est à peu près ce qu'on imaginait. L'optimisme était de rigueur. C'est quand on a passé les hard avant le drapeau rouge que ça s'est beaucoup moins bien passé."
Car la neutralisation de la course a rebattu les cartes : Verstappen a hérité d'un pit gratuit pour chausser de nouveaux durs quand d'autres pilotes ont revu leur copie. On imagine la stupeur du muret Ferrari lorsque les mécaniciens de Mercedes ont dévoilé les pneus mediums montés sur la W14 de Lewis Hamilton, P3 au restart. "Je me demandais s'ils allaienttenir jusqu'au bout, a avoué le septuple champion du monde à l'issue du Grand Prix. Cela a nécéssité un pilotage très, très fin."
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"Verstappen a 12 ans d'avance sur les temps de passage de Prost"

"Notre voiture est très sensible"

Surpris par leur durée de vie étonnamment longue, le Britannique n'a mis que 5 tours pour doubler Leclerc malgré une défense très musclée du Monégasque. Xavier Marcos Padros, l'ingénieur de ce dernier, tenta de le rassurer à la 44e boucle : "Les courbes vont s'inverser et on s'attend à ce que les durs deviennent meilleurs que les mediums d'ici 5 tours." Prédiction ratée : il fallut en attendre 12 avant de voir les chronomètres s'équilibrer entre les deux composés et un de plus pour que Leclerc et Sainz aillent enfin plus vite qu'Hamilton.
"Nous avons eu du mal avec les pneus durs après la relance, a assuré le représentant de la Principauté qui, de toute façon, ne disposait plus que d'un train de mediums usés. Lewis allait très vite, Mercedes a bien mieux géré la dégradation et a été meilleure. Nous, on avait moins de performance. Mais on s'y attendait car notre voiture est très sensible et perd beaucoup de grip dès lors qu'on sort de la fenêtre optimale des pneus ou qu'on change de composé." Un discours qui faisait écho aux mots de son boss : "On a compromis notre course avec les durs. L'équilibre n'était pas idéal avec les mediums, mais ce pneu était globalement meilleur pour notre voiture. Nous avons complètement perdu le rythme sur le dur."
A défaut d'être en mesure de viser la victoire, Ferrari a réussi à inscrire de gros points pour rester au contact des Flèches d'argent au classement des Constructeurs (371 à 349) avant le Grand Prix du Brésil, dernier meeting du triple-header, le week-end prochain. "P3 et P4 n'étaient pas les positions escomptées mais, compte-tenu du déroulement de la course, nous avons fait de notre mieux. Notre résultat final n'est pas dramatique", a conclu Vasseur.
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