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Grand Prix du Mexique | Pole sans filet, Verstappen vers un nouveau record, tracé sans dépassements : le GP en questions

Jeremie Bernigole

Mis à jour 29/10/2023 à 20:02 GMT+1

Une nouvelle chance s'offre à Charles Leclerc (Ferrari). Poleman pour la deuxième fois de rang, le Monégasque va rapidement voir Max Verstappen (Red Bull) grossir dans ses rétroviseurs et ce avant même le premier virage. En cas de cinquième victoire au Mexique, le Néerlandais s'attaquerait à un nouveau record. Les Mercedes pourront-elles se mêler à la lutte ? Nos réponses.

Premier et troisième, Charles Leclerc (Ferrari) et Max Verstappen (Red Bull) vont s'attaquer dès le premier virage.

Crédit: Getty Images

A quelle heure la course démarre-t-elle ?

14h à Mexico. Il faut ajouter 7 heures pour la France, soit 21h. Attention au passage à l'heure d'hiver !

La pole est-elle une garantie ?

C'est (presque) du 50/50. Depuis le premier Grand Prix du Mexique en 1963, 10 pilotes sur 22 ont converti la pole position en victoire. Max Verstappen (Red Bull) est le dernier à l'avoir fait en 2022 et, avant lui, il faut remonter en 2016 et l'édition remportée par Lewis Hamilton (Mercedes).
Pour Charles Leclerc, partir en tête n'est de toute façon pas une sinécure. Le Monégasque ne veut plus qu'on lui parle de cette statistique, mais il n'a converti que 4 de ses 21 positions de pointe. Une malédiction aussi tenace que celle qu'il entretient avec le Grand Prix de son pays...

Max Verstappen (Red Bull) a-t-il la meilleure place ?

Charles Leclerc (Ferrari) ne s'est pas défilé en avouant que la première place n'était pas la meilleure position de départ au Mexique. Et ça, Max Verstappen le sait. Sinon, pourquoi aurait-il souri durant l'interview post-qualification, lui, l'insatiable champion qui a échoué au troisième rang à moins d'un dixième de seconde de la tête ?
Le natif d'Hasselt s'est vite consolé en se remémorant sa victoire en 2021 décrochée depuis le troisième emplacement de la grille. Une performance réalisée à 5 reprises depuis 1963. Verstappen avait alors profité de l'aspiration offerte par Valtteri Bottas pour faire l'extérieur aux Flèches d'argent dès le premier virage. Charles Leclerc (Ferrari) est prévenu.
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Max Verstappen (Red Bull) piégeant les Mercedes au départ du Grand Prix du Mexique en 2021.

Crédit: Getty Images

Le Néerlandais va-t-il établir un nouveau record ?

Max Verstappen (Red Bull) dispose de solides références au Mexique. S'il orchestre une remontée fantastique - sa signature lorsqu'il ne sécurise pas sa présence en première ligne -, il signera un cinquième succès au Mexique après 2017, 2018, 2022 et 2023. Mais le triple champion du monde se ferait remarquer pour une autre raison, dimanche soir. En cas de 11e victoire cette saison, il ferait encore plus fort que l'an dernier où il avait levé les bras à 10 reprises.

Que doit faire Ferrari ?

Premièrement, ne pas tomber dans ses habituels atermoiements stratégiques. A Austin, le plan hasardeux de la Scuderia a condamné Charles Leclerc, le poleman échouant au 6e rang avant d'être disqualifié en raison de la non-conformité de sa voiture.
Si Ferrari est en position de force avec ses deux pilotes en première ligne, Carlos Sainz (Ferrari) a rappelé les défauts de la SF-23 : performance inégale avec le réservoir plein, dégradation excessive de gomme... Un travail d'équipe devra primer au moins jusqu'au premier virage pour contrer Max Verstappen (Red Bull). "Etrangement optimiste après les FP3", Frédéric Vasseur, le patron de Ferrari, s'attend à une autre histoire en course : "Il est toujours préférable de partir en première ligne. Sur les longs relais, nous nous sommes principalement concentrés sur le refroidissement." C'est déjà ça...

Que peut espérer Lando Norris (McLaren) ?

Pas grand-chose. Lando Norris (McLaren) s'est tiré une balle dans le pied de manière incompréhensible en Q1 en tardant à effectuer un tour rapide... qui n'est jamais arrivé. L'erreur est humaine, mais lorsqu'elle intervient à Mexico, sur un tracé peu propice au spectacle (voir plus bas), elle devient un frein catégorique à la performance.
Logan Sargeant (Williams) sans chrono et Yuki Tsunoda (AlphaTauri) pénalisé, le Britannique s'élancera du 18e rang. Il était parti du même emplacement en 2021 et avait décroché le dernier point mis en jeu (10e). Le voir plus haut, dimanche, serait prodigieux.

Où se situent les Mercedes ?

Assez loin du podium en raison de l'irrégularité de la W14, si l'on en croit Lewis Hamilton (Mercedes, P6). En tête de la feuille des temps en Q2, il a révélé "avoir eu du mal tout le week-end avec la voiture". "Un cauchemar à conduire", a lâché le septuple champion du monde, passablement frustré par une monture "qui n'aime tout simplement pas ce circuit". Et résigné : "Les freins sont en surchauffe, il va être difficile pour nous de nous battre (pour mieux que la 6e place)."
George Russell (Mercedes, P8), qui était parti depuis la première ligne l'an dernier, abondait en son sens : "La compréhension des pneus est difficile. Pendant un tour, nous sommes les plus rapides, puis, en Q3, on est nulle part ! C'est très difficile à comprendre."

Y aura-t-il beaucoup de dépassements ?

Hélas ! non. De manière générale, il ne faut pas nourrir de rêves démesurés à Mexico. L'Autrodromo Hermanos Rodriguez n'a offert que 20 dépassements en 2022 contre 19 en 2021. On est loin des 188 manoeuvres du Grand Prix des Pays-Bas en septembre dernier !
Plusieurs raisons expliquent le phénomène. La nature du tracé est peu propice aux attaques malgré trois zones DRS. De plus, l'altitude - on parle de 2 200 mètres de hauteur - entraîne une diminution de l'oxygène de l'ordre de 25%. Les freins et les moteurs en pâtissent en raison du manque de refroidissement. La situation peut vite devenir encore plus critique si l'on roule dans l'air sale. Les forces aérodynamiques sont réduites et les enchaînements rapides deviennent risqués.
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A défaut de dépassements en piste, il y aura au moins de l'ambiance au Grand Prix du Mexique.

Crédit: Getty Images

Pourquoi Yuki Tsunoda (AlphaTauri) est-il pénalisé ?

Avant la dernière séance d'essais libres, AlphaTauri a procédé au remplacement de toutes les pièces du moteur de Yuki Tsunoda pour la cinquième fois de la saison. Ce qui a enclenché automatiquement une pénalité condamnant le Japonais à un départ en fond de grille, dimanche.
Tsunoda s'est quand même montré à son aise : 11e de la première phase de qualification, il s'est ensuite mué en coéquipier idéal en offrant l'aspiration à Daniel Ricciardo pour lui garantir l'accès en Q3. Un travail payant puisque le revenant australien s'élancera de la 4e place. Sa meilleure qualification depuis le Grand Prix de Belgique en 2021.

Quelle stratégie pour la course ?

Les pilotes s'orienteraient vers deux arrêts au stand durant la course, soit un de plus que l'an dernier. La raison ? Face à la dégradation relativement faible des gommes sur le tracé mexicain en 2022, Pirelli a apporté les pneumatiques les plus tendres de sa gamme. "Cela devrait conduire à une plus grande variété de choix stratégiques tout au long de la course, ouvraint également la porte à deux arrêts", a révélé le manufacturier italien.
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