Heidfeld : "Des erreurs"

N.H. : "Ça a vraiment été une course très mauvaise pour l'équipe. Nous aurions pu être un peu plus performants dans notre rythme de course mais il aurait encore été difficile de rentrer dans les points. Malheureusement, nous avons dû tous deux (ndlr : avec Robert Kubica) changer notre aileron avant puisque nous sommes entrés en collision avec d'autres voitures au premier virage. Ce genre d'incidents arrive moins souvent lorsque vous partez du haut de la grille. Nous savions que nous allions souffrir de plus en plus dans certaines courses puisque nous n'avons apporté aucune évolution majeure. L'équipe a décidé très tôt dans la saison que plutôt que d'apporter de petites évolutions, nous allions amener un nouveau package ici à Barcelone.

Par le passé, cette stratégie a plutôt bien marché mais cette fois, tout le monde, à commencer par moi, a été surpris de voir à quel point les monoplaces sont proches en terme de performances. Tout le monde pensait qu'avec le nouveau règlement, il y aurait des écarts énormes. Mais si vous regardez attentivement les dernières courses, il y a une grosse dizaine de voitures qui se tiennent en quelques dixièmes. Par conséquent, il aurait sans doute mieux valu de progresser à petits pas. Nous espérons en faire un grand ici.

N.H. : Impossible de répondre à cela. Pour commencer, nous espérons voir sur la piste la même chose que ce que nous avons vu en simulation et en soufflerie, pour que nous puissions nous concentrer sur un développement propre. Mais comme vous le savez, la grande question est : qu'est-ce que les autres vont amener de nouveau.

N.H. : Nous avons déjà utilisé le KERS cette saison et ce n'est pas un si grand avantage, comme certaines personnes le pensaient avant le début du championnat. Certaines équipes l'utilisent, d'autres non. Parfois, vous l'installez le temps d'une course et vous dépassez les autres. Ici, cela aurait surement été un avantage au départ puisqu'il y a une longue ligne droite avant le premier virage. Mais sur un tour complet, ce n'est pas si simple que ça à simuler. Nous travaillons toujours dessus et on prévoit de le réinstaller de nouveau à Istanbul, tout comme le double diffuseur.

N.H. : Je pense que c'est toujours la même chose. Il y a deux parties et les deux doivent se mettre d'accord. Si l'équipe pense qu'elle ne voudra pas payer aussi cher, elle dira non. Si le pilote pense que ce n'est pas assez, il dit non. Je pense que ça va se régler au cas par cas en fonction de la personnalité de chacun. "