Michelin de retour ?

La bataille fait rage pour prendre la succession de Bridgestone à partir de 2011. L'entreprise japonaise avait annoncé en fin de saison dernière sa volonté de "rediriger ses ressources en raison du contexte économique actuel". Depuis, plusieurs manufacturiers ont été sollicités pour la remplacer. Michelin est la première à s'être manifestée pour faire son retour en F1, cinq ans après avoir quitté le 'circus' à l'issue de la saison 2006. "Michelin a fait une offre qui est actuellement étudiée pour s'assurer qu'il s'agit de la meilleure proposition d'un point de vue technique et commercial", a ainsi déclaré Stefano Domenicali, le directeur de Ferrari, le week-end dernier en Chine.

Si le manufacturier français possède un solide dossier et un palmarès qui parle en sa faveur, deux autres noms sont apparus depuis : celui de Cooper-Avon et Pirelli. "En tant que fournisseur majeur de pneumatiques en sport mécanique, Avon a été approché pour fournir la Formule 1", a indiqué un porte parole de Cooper en milieu de semaine. Le manufacturier basé aux Etats-Unis n'a pas l'expérience de Michelin au plus haut niveau du sport automobile. Mais il fournit déjà des gommes à de nombreuses séries à travers le monde dont le championnat de Formule 2 et plusieurs championnats de Formule 3. "L'entreprise est en discussion avec les parties prenantes mais nous ne pouvons pas faire davantage de commentaires pour le moment", a poursuivi le porte parole.

Après Michelin et Cooper-Avon, Pirelli a également rejoint la liste des prétendants pour prendre la succession de Bridgestone. "Rien n'est encore concret mais nous comprenons qu'avec la possibilité de voir des pneus 18 pouces et le fait que la réalité commerciale ait changé, la F1 est quelque chose qui nous intéresse désormais", a déclaré Paul Hembury, le directeur de la compétition Pirelli, à Autosport. Si le manufacturier semble intéressé, il a toutefois conscience que le temps joue contre lui. "C'est très ambitieux de vouloir être présent dès l'année prochaine mais il ne faut jamais dire jamais. Si les conditions commerciales sont bonnes et que nous pensons qu'il s'agit de la bonne décision à prendre (...), alors nous verrons ce que nous ferons", a-t-il ajouté.

Le match à trois que se livrent Michelin, Avon et Pirelli devrait connaître son épilogue rapidement. "Je pense que nous devrions en savoir davantage à Barcelone (lieu du prochain Grand Prix, le 9 mai, ndlr). Là-bas, la situation devrait être au minimum clarifiée si ce n'est encore décidée", a conclu Stefano Domenicali.