Toyota imperturbable

"On a signé jusqu'en 2012, et il n'a jamais été question, à aucun moment, de reconsidérer notre engagement", nous a indiqué Toyota Racing, jeudi. Le board japonais a demandé une victoire en 2009, qui se fait désirer, et le budget ne sera voté qu'à la mi-novembre : voilà ce qui a suffi à la machine médiatique pour s'emballer et suivre comme un mouton de Panurge la tendance déclinologue instaurée par les retraits de Honda en décembre 2008, et celui à venir de BMW.

A Cologne, on est rompu à ces colportages et l'inquiétude n'est pas de mise. "Nous en saurons plus sur nos possibilités budgétaires en novembre, mais il en a toujours été ainsi depuis que nous sommes en Formule 1. Nous proposerons un budget et, s'il n'est pas approuvé, il sera revu à la baisse. Nos coûts de fonctionnement ont baissé de 30 à 40% par rapport à 2008 grâce à l'interdiction des tests, aux nombreuses mesures prises par la FOTA, et à nos économies réalisées en interne. Nous continuerons à réduire nos coûts en 2010 dans cette logique", nous a expliqué Cologne.

Outre le volet financier, l'attentisme quant au choix des pilotes a aussi entretenu la thèse d'un retrait brutal de l'équipe. Mais à ce jour, seul Red Bull Racing sait qui emploiera en 2010, et il serait dommage de se précipiter. "Nous n'avons rien décidé au sujet de nos titulaires 2010 et c'est uniquement dû au marché des transferts, qui offre des opportunités exceptionnelles suite au retrait de BMW. L'un de leurs pilotes est particulièrement demandé (ndlr : Kubica). Nous attendons également de connaître l'avenir d'Alonso, qui pourrait libérer une place chez Renault", nous a-t-on précisé. Pas étonnant donc que les discussions progressent lentement avec Jarno Trulli et que l'équipe se demande si elle doit lever l'option unilatérale qu'elle possède sur Timo Glock.

Enfin, pour compléter ce tour d'horizon des dossiers les plus médiatiques, Toyota se place dans la logique de poursuivre sa collaboration avec Williams, malgré les bruits que fait circuler le patron-fondateur de l'écurie éponyme au sujet d'un passage au Renault dès l'an prochain. "Nous avons un contrat de motorisation qui nous lie encore à Williams pour 2010. Nous avons bien l'intention de le tenir. Après, aucune discussion n'est exclue à ce sujet", martèle l'écurie. Bref, Williams n'est pas en position de force pour casser sa dernière année de contrat...

Enfin, si elle va encore rationnaliser son mode de fonctionnement pour dépenser moins, Toyota Racing n'envisage pas un allègement de l'agenda 2010 : "Le calendrier qui circule dans la presse depuis quelques jours est hautement spéculatif. Il n'est même pas sérieux, il est loin de celui qui sera adopté définitivement. Une chose est sûre aujourd'hui : il comportera 17, 18 ou 19 Grands Prix."