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En quoi consiste l’homologation des moteurs 2014 ?

ParF1i

Mis à jour 28/02/2014 à 19:32 GMT+1

De notre partenaire F1i

En quoi consiste l’homologation des moteurs 2014 ?

Crédit: F1i

C’est aujourd’hui qu’échoit le délai pour l’homologation des groupes propulseurs. Renault, Mercedes et Ferrari sont tenus de faire parvenir à la FIA un exemplaire de leur bloc hybride et de leur système de récupération d’énergie, qui ne pourront plus évoluer au cours de la campagne.
Concrètement, les motoristes doivent placer dans une boîte le V6 turbo thermique, les deux systèmes de récupération d’énergie (ERS-K et ERS-H), les batteries, ainsi qu’un CD-ROM contenant les dessins de tous les composants. Cette boîte est ensuite scellée par la FIA et stockée en lieu sûr. À n’importe quel moment de la saison, la Fédération peut demander à recevoir l’un des cinq exemplaires du parc moteur alloué pour la saison et le comparer avec l’échantillon et les dessins déposés. Si les deux éléments ne correspondent pas, les motoristes risquent de lourdes pénalités.
Autorisation sélective
Mais que se passe-t-il si un moteur souffre de problèmes au moment de l’homologation, comme c’est le cas de Renault actuellement ?
Le motoriste concerné peut demander l’autorisation à la FIA de procéder à quelques changements. Cela notamment afin d’éviter que des fournisseurs n’abusent de leur situation de monopole pour augmenter le prix de leurs pièces, sachant qu’elles ont été homologuées.
Tous les changements ne sont cependant pas permis. S’il s’agit d’une défaillance de fiabilité, le motoriste écrit à la FIA pour expliquer la nature du problème et détailler la solution qu’il propose. Il doit prouver que celle-ci n’a pas pour effet d’améliorer la performance. Le département technique de la Fédération examine si la requête est recevable et, le cas échéant, demande aux autres motoristes leur assentiment pour autoriser ou non le changement. Ces derniers ont cinq jours pour répondre.
Vu la complexité des nouveaux groupes propulseurs, il est certain que Renault exploitera cette possibilité offerte par le règlement, comme l’a expliqué Rémi Taffin, mais aussi Mercedes et Ferrari, même s’ils ont accumulé les kilomètres.
Et la performance ?
Imaginons le cas d’un moteur significativement moins performant que ses homologues. Le motoriste peut-il soumettre à la FIA une évolution de performance ? Oui et non.
Oui, parce que le règlement prévoit que tous les constructeurs pourront introduire des évolutions de performance après la fin de saison, ce qui signifie que les moteurs seront de nouveau homologués l’année prochaine (en 2016, les domaines d’intervention seront réduits). L’esprit est donc le suivant : si un motoriste possède un avantage, il peut en tirer les bénéfices durant la saison en cours, mais ensuite, ses adversaires auront l’opportunité de rattraper le terrain perdu.
Non, parce que ces changements ne peuvent en principe pas intervenir pendant la saison. Or, il y a eu des précédents dans l’histoire. En 2008 et 2009, Renault et Honda avaient demandé de pouvoir bénéficier d’une dérogation. Après deux titres en 2005 et 2006, le Losange et le manufacturier japonais avaient souffert de l’abaissement du régime maximal à 19 000 t/min en 2007 puis 18 000 en 2008. En 2009, Honda jeta l’éponge, alors que Renault fut autorisé à modifier son moteur pour le rendre plus performant.
Un tel scénario est-il envisageable ? Nous n’en sommes pas encore là, la fiabilité étant le premier objectif du constructeur français.
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