Plutôt un V6 en 2014

Bernie Ecclestone a gagné son bras de fer contre Jean Todt : le P-DG de la Formula One Management (FOM) a obligé le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) à changer ses plans. L'octogénaire en charge de la commercialisation des droits de la F1 a été plus fort que l'homme des règlements : le prochain moteur ne sera pas un 4-cylindres turbo 1.6 l mais un V6 turbo 1.6 l, et il ne rentrera pas en vigueur en 2013 comme le voulait le Français mais en 2014. Pour parvenir à ses fins, Bernie Ecclestone a réuni mercredi dans un hôtel de l'aéroport londonien d'Heathrow la Commission F1, qui regroupe les équipes et des représentants du sport. L'accord, à finaliser par fax, sera approuvé par le Conseil mondial de la FIA le 27 juin.

Ce compromis contente Ferrari, qui ne voulait pas d'une architecture qu'elle considère non pertinente techniquement et aberrante commercialement. Mercedes-Benz avait émis des réserves sur les coûts et les délais d'études, ainsi que Cosworth, dont on doute des capacités à lancer ce programme. Enfin, Renault, fervent partisan d'un bloc de capacité réduite pour promouvoir les nouvelles énergies, a accepté de changer de fractionnement et d'échéance. Viry-Châtillon, redevenu simple motoriste fin 2012, devra néanmoins faire valider cette option par le conseil d'administration de la marque.