F1 2015 - "Avec le V6 Mercedes et un châssis équilibré, Romain Grosjean (Lotus) revit

C'est un Romain Grosjean souriant qui a accueilli les journalistes dans le motor-home du Lotus F1 Team le dernier jour des essais à Jerez de la Frontera.

Pour sa prise en main de la nouvelle E23, le pilote français a confirmé les impressions de son équipier Pastor Maldonado la veille : la dernière-née d'Enstone se comporte plus sainement que la décevante E22, son potentiel semble prometteur et le V6 Mercedes hybride justifie sa réputation de meilleur groupe propulseur du plateau.

Bref, Grosjean revit et il aborde la saison 2015 avec une confiance retrouvée après une pénible traversée du désert en 2014.

Romain Grosjean : Super ! J'ai fait un peu plus de 50 tours (avant d'être arrêté par un problème sur le power-unit, ndlr) et Pastor en a fait 40 le premier jour et près de 100 hier, c'est vraiment positif parce que l'équipe a bossé dur pour finir l'auto dans les temps. Ils l'ont mise en marche samedi à l'usine, puis elle a été acheminée par avion dimanche. Dès lundi, Pastor a pu prendre la piste. Ce qui est rassurant, c'est qu'elle est d'emblée plus facile à exploiter que la E22. L'an passé, on a ramé avec une voiture imprévisible, délicate à utiliser et peu efficace. Là, c'est le jour et la nuit, car elle va où on a envie d'aller, elle répond bien. Même s'il est encore tôt pour se prononcer sur son potentiel, nous allons pouvoir aborder les prochains tests de Barcelone sur une bonne base, c'est l'essentiel.

R.G. : Pas seulement, mais ça aide… Les motoristes m'ont demandé comment je trouvais le V6, à l'accélération, en rétrogradant, à pleine charge ? Je leur ai dit : c'est parfait, à tous les niveaux ! Cela dit, on ne peut comparer avec le moteur Renault dans la mesure où la voiture a beaucoup évolué aussi. Mais Mercedes maîtrise parfaitement cette technologie hybride, l'ERS, etc. Il faut découvrir une nouvelle méthode de travail avec leurs ingénieurs, mais ça se passe bien, d'autant qu'on roulait encore avec la boîte de vitesses 2014. Le moteur est souple d'utilisation, tous les systèmes fonctionnent bien et le refroidissement est impeccable, là où l'an passé on dégustait.

R.G. : La saison dernière, on était parti dans de mauvaises directions, dans une sorte de spirale négative. Cette fois, on ressent d'entrée de jeu un comportement équilibré, un ensemble plus homogène. L'aérodynamique est plus fine, même si le règlement impose moins de traînée qu'en 2014, et il y a encore beaucoup à venir. L'équipe a été renforcée et nous allons pouvoir développer la voiture avec suffisamment de ressources. Les freins "brake by wire' "ont encore être améliorés avec un nouveau software. Nous allons avoir une voiture plus performante et plus constante, je suis donc un pilote heureux.

R.G. : C'est un peu tôt pour le dire, mais il est évident qu'on veut se battre dans les points, réintégrer régulièrement la Q3 et, si le développement de l'auto se passe bien, pourquoi pas renouer avec le podium ? Sur la plus haute marche, de préférence ! J'ai été père de famille pour la première fois en 2013 et cela m'a plutôt réussi, or comme je vais être à nouveau papa en 2015, il n'y a pas de raison pour que cela ne rigole pas...

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