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Sao Paulo team par team

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/11/2008 à 08:30 GMT+1

Le comportement des pilotes et des voitures passé au crible pour tirer les enseignements de la 18e manche du Mondial 2008.

Ferrari - Massa P1, Räikkönen P3
Pole position, victoire, meilleur tour en course et leadership quasi ininterrompu : "Je quitte la piste la tête haute car nous avons fait tout ce que nous pouvions", a conclu Felipe Massa. Il ne pouvait faire plus. Il devait terminer premier ou deuxième pour espérer ceindre la couronne... Il a surtout été à la hauteur d'une gigantesque attente populaire et médiatique, qui paralysait autrefois son prédécesseur pauliste, qui ne courait qu'après la victoire. Sebastian Vettel l'a harcelé en course et il a répondu coup pour coup. En se mettant aussi en danger puisqu'il fut le dernier cador à rentrer pour chausser des "pluie". Il aurait mieux valu qu'il ne pleuve pas et qu'Hamilton rentre 5e d'une course ennuyeuse pour qu'il n'aie pas à tuer, comme des millions d'autres, sa joie. Kimi Räikkönen était prêt à donner le change de 2007 mais sa position intercalée n'a pas suffi. Ferrari rafle néanmoins son 16e titre Constructeurs (le 8e en 10 ans!), nouveau record.
Renault - Alonso P2, Piquet Ab
Le Losange finit la saison en boulet de canon, et comme l'a noté Flavio Briatore, Fernando Alonso aurait été champion si le championnat n'avait compté que lors des six dernières courses. Interlagos a prouvé l'homogénéité de la R28, dotée d'un bon grip mécanique et d'une stabilité aéro assez enviable. Nelson Piquet recalé en Q2 et accidenté au premier tour.
Toro Rosso - Vettel P4, Bourdais P14
Vettel invariablement sensationnel dans les conditions piégeuses, au point de croquer Hamilton à deux tours de la fin, ce qui a failli coûter le titre au Britannique. Sur une stratégie décalée à trois arrêts, longtemps en lice pour le podium, le jeune allemand a une fois de plus ridiculisé les pilotes Red Bull. La Scuderia de Faenza avait comme beaucoup d'équipes couvert les risques en variant les charges d'essence, ce qui obligea Sébastien Bourdais a démarrer avec plus d'autonomie. Le Français a fait un seul tour en Q3, son meilleur de la saison, pour arracher la 9e place. En course, Jarno Trulli ne lui a fait aucun cadeau et l'a fait reculer de six places lors d'une friction au virage N.1. Un contentieux existe depuis que le Français l'a heurté deux fois, à Spa et à Shanghai. Objectif atteint au championnat Constructeurs : la 6e place est dans la poche, 10 longueurs devant Red Bull.
McLaren - Hamilton P5, Kovalainen P7
Lewis Hamilton est venu reprendre d'extrême justesse ce qu'il avait perdu de justesse l'an dernier, à Sao Paulo. On en doutait, mais le Britannique a réfréné son tempérament offensif pour viser l'accessit nécéssaire, qu'il eut encore plus de mal à décrocher que Michael Schumacher au Japon, en 2003. McLaren a subi à Interlagos comme en 2007. Ajoutez à cela le fait qu'il roulait avec le même moteur qu'en Chine, qui n'avait donc pas la fraîcheur et la capacité de régime du V8 neuf de Massa, et vous comprendrez l'ampleur de la tâche. Un manque de communication a aussi failli tout mettre par terre : ce n'est qu'une fois Vettel passé devant lui que McLaren l'a appelé pour lui dire qu'il fallait absolument le repasser ! Heureusement pour lui, Glock a dégringolé dans le dernier tour aussi vite qu'il était remonté au classement en gardant ses pneus 'sec'. LH rentre dans l'histoire par la grande porte : plus jeune champion à 23 ans et 300 jours, premier pilote McLaren distingué depuis 1999, et premier Britannique depuis 1996 (Damon Hill).
McLaren rêvait aussi du titre Constructeurs mais la tâche était insurmontable. Même si aucune Ferrari n'avait fini, la 7e place de Heikki Kovalainen n'aurait pas suffi.
Toyota - Glock P6, Trulli P8
La controverse a pu surgir dans les esprits des supporters de Felipe Massa lorsqu'ils ont vu (pas tous...) Timo Glock, quasiment à l'arrêt dans le dernier tour, se faire dépasser par Sebastian Vettel et Lewis Hamitlon. Il faut être clair : la polémique est nulle et non avenue, et l'Allemand serait aujourd'hui adulé par les fans de Massa si l'affaire avait tourné autrement. Toyota a tenté le pari des slick, qui s'est avéré payant puis Glock est passé de la 7e à la 6e place sous l'orage. Son seul tort aura été de faire croire au titre de Massa en remontant un moment 4e. Les dires de l'Allemand sont confirmés par les datas : il a roulé plus vite que Trulli dans le dernier tour.
Red Bull - Webber P9, Coulthard Ab
Mark Webber et David Coulthard piteux 12e et 14e en qualif quand les Toro Rosso s'offraient leur 6e doublé en Q3. "Nous ne sommes pas parvenus à générer assez de grip dans le secteur 2" , a dit l'Ecossais, poussé dehors d'entrée puis percuté par Nakajima dans le premier tour. "La vitesse n'était pas là" , a répété l'Australien.
BMW - Heidfeld P10, Kubica P11
Il était temps que la saison se termine car l'Hélice était en perdition. Et cette fois, Nick Heidfeld n'a pas pu sauver les meubles. Tout faux pour Robert Kubica : set-up raté (pas de grip), départ en pneus 'sec' suite à une mauvaise information et 3e place du Mondial Pilotes perdue sur le fil au profit de Kimi Räikkönen. Et une ambiance pas au beau fixe entre le Polonais et son patron, Mario Theissen. Mais ce n'est pas nouveau.
Williams - Rosberg P12, Nakajima P17
Double échec banal en Q1. Voiture impossible à conduire en "tendre" et sans grip à l'arrière, soit un handicap insurmontable vu la prépondérance du secteur 2… Nico Rosberg content de sa course, de 18e à 12e, et surtout du titre de son pote. Kazuki Nakajima en travers au virage 1 et dans David Coulthard, poussé par... Nico Rosberg. Le Japonais a continué avec une carrosserie froissée et une suspension faussée.
Honda - Button P13, Barrichello P15
Rubens Barrichello a fusillé tout ce qu'il pouvait de sets "tendre" pour disputer la Q2 devant les siens. Jenson Button recalé en Q1 sur une erreur. L'Anglais a souffert du trafic et son équipe l'a fait passer de deux à trois arrêts. Plus confortable mais pas plus efficace. Reparti en fin de course : Brawn a fait monter des "maxi pluie". Mais l'orage s'est déchaîné bien trop tard. Idem pour Barrichello.
Ford India - Sutil P16, Fisichella P18
Adrian Sutil content : le grainage qu'il a déploré avec son premier jeu a disparu sur le second. Comme Honda, Force India comptait sur un orage violent pour rentabiliser ses "maxi pluie". Problème d'embrayage au premier pit pour Fisichella et même échec final en "maxi pluie".
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