British, mode d'emploi

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Les prétendants
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Depuis fin mars, ça n'allait plus. Tiger Woods était un peu à la dérive. Si l'année avait débuté avec trois victoires, le Masters d'Augusta (15e) et l'US Open (20e) avaient mis en lumière les difficultés actuelles du n°1 mondial. Du coup, les chances de remporter un tournoi du Grand Chelem cette saison se réduisent à deux opportunités pour l'Américain. Mais ce dernier, relancé par sa toute fraîche victoire au Western Open, le week-end dernier (avec une carte à 63 en ouverture) lui permet de revenir au premier plan, avec enfin un moral en acier. Victorieux du British en 2000, mais seulement 23e la saison passée, le Tigre émarge à nouveau parmi les favoris.

Vainqueur l'an dernier en barrage face à Thomas Levet, le Sud-Africain est époustouflant cette saison. Victorieux de cinq tournois cette saison, dont deux sur le circuit PGA, Els a surtout terminé 6e du Masters d'Augusta et 5e de l'US Open. Une régularité qui lui pemet de se positionner en véritable favori de ce 132e British. Sa victoire, dimanche dernier à l'Open d'Ecosse, lui a en outre permis de se mettre dans une situation morale particulièrement avantageuse.

A suivre tout particulièrement Jim Furyk, vainqueur de l'US Open, qui rappelle que ce parcours appelle "de la patience, plus que sur d'autres parcours". La patience, l'Américain connaît presque aussi bien que la régularité, dont il est champion cette saison : sur douze tournois disputés cette année, il s'est classé dix fois dans le Top Ten. A suivre aussi le Canadien Mike Weir, nouveau vêtu de la veste verte des vainqueurs à Augusta, mais surtout Kenny Perry. Depuis mai, l'Américain a remporté trois des quatres tournois auxquels il a participé. Son seul accroc fut réalisé à l'US Open, qu'il termina... 3e.

Thomas Levet fait partie des potentiels animateurs du tournoi, tout comme Nick faldo, maître du British, Phil Mickelson finira bien par faire mieux que 2e sur un tournoi du Grand Chelem un jour ou l'autre, David Duval se souviendra sans doute qu'il s'est imposé dans cette épreuve en 2001. Ne pas oublier non plus Sergio Garcia, qui ouvrira le feu en compagnie de Woods ni même Retief Goosen, vainqueur de l'US Open en 2001.

Enfin, il ne faudrait surtout pas oublier l'Irlandais Padraig Harrington et le Nord-Irlandais Darren Clarke. Et puis Rapahel Jacquelin, seul Français à avoir passé les qualifications, finira bien par exploser un jour ou l'autre. C'est fou comme la liste de prétendants s'allonge quand Woods n'écrase pas le circuit...

Le plus vieux Majeur est chargé d'histoire, de traditions. Née en 1860, cette vieille institution n'avait alors mis en opposition que huit golfeurs, qui résistèrent quelques années seulement aux récompenses sonnantes et trébuchantes. Une ceinture de cuir, ornée d'une lourde boucle, faisait alors office de trophée, avant que l'auguière d'argent ne s'y substitue.

1993: Greg Norman (Aus), 1994: Nick Price (AFS), 1995: John Daly (USA), 1996: Tom Lehman (USA), 1997: Justin Leonard (USA), 1998: Mark O'Meara (USA), 1999: Paul Lawrie (Eco), 2000: Tiger Woods (USA), 2001: David Duval (USA), 2002 : Ernie Els (Af Sud).

Côté français, on se souvient encore de l'incroyable mésaventure de Jean Van de Velde, leader jusqu'au 18e trou du dernier jour et qui, de rough en tribune, en passant par l'obstacle d'eau insurmontable, même pantalon retroussé jusqu'aux chevilles, manqua l'occasion de marquer l'histoire du golf hexagonal. VdeV avait fini par s'incliner lors d'un play-off, laissant la victoire à Paul Lawrie, le plus patient.

On se souvient également de ce périple entamé par un golfeur fidjien, au printemps 1987. Vijay Singh rêvait de disputer le Majeur britannique. Parti de son île avec quelques sous en poche, il passa deux mois à tenter de s'y qualifier tout en bossant dans une boîte de nuit pour se payer des balles neuves. C'est plus reposant maintenant...

Le parcours
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Le par 71 du Royal St George est présenté comme un des links les plus difficiles du circuit européen. Avec Romney, Douvres, Hythe et Hastings, Sandwich (Kent) est un des cinq ports historiques qui ont fait la réputation navale, militaire et commerciale de l'Empire britannique. Balayés par le vent marin, les links sont secs, tortueux et les roughs profonds. En 1894, St George Royal fut le lieu d'accueil du premier British Open joué hors d'Ecosse. J.H. Taylor s'y était imposé. Il y a tout juste dix ans, St George Royal accueillait pour la dernière fois l'aiguière d'argent et ses prétendants. Greg Norman avait coiffé sur le fil Nick Faldo, qui rêvait d'une 4e victoire sur le British.

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Trou n° 1 - 442 yards, par 4 Trou n° 10 - 414 yards, par 4
Trou n° 2 - 418 yards, par 4 Trou n° 11 - 242 yards, par 3
Trou n° 3 - 210 yards, par 3 Trou n° 12 - 381 yards, par 4
Trou n° 4 - 497 yards, par 5 Trou n° 13 - 459 yards, par 4
Trou n° 5 - 420 yards, par 4 Trou n° 14 - 550 yards, par 5
Trou n° 6 - 172 yards, par 3 Trou n° 15 - 475 yards, par 4
Trou n° 7 - 532 yards, par 5 Trou n° 16 - 163 yards, par 3
Trou n° 8 - 455 yards, par 4 Trou n° 17 - 428 yards, par 4
Trou n° 9 - 388 yards, par 4 Trou n° 18 - 460 yards, par 4

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Les principaux départs
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08:14 - Tom Watson, Sandy Lyle, Fred Couples
08:25 - Angel Cabrera, Charles Howell III, Philipp Price
08:36 - Davis Love III, Darren Clarke, Shingo Katayama
08:58 - Mike Weir, Gary Wolstenholme (am), Mark O'Meara
09:20 - Thomas Levet, Retief Goosen, David Duval
09:42 - Justin Leonard, Greg Norman, Jose Maria Olazabal
10:09 - Sergio Garcia, Tiger Woods, Luke Donald
10:20 - Kenny Perry, Padraig Harrongton
10:42 - Nick Faldo, Tom Lehman, Thomas Bjorn
10:53 - Raphael Jacquelin, Brian Davis, Skip Kendall
12:59 - KJ Choi, Mark Calcavecchia, Fredrik Jacobson
13:32 - Vijay Singh, Rich Beem, John Daly
13:54 - Phil Mickelson, Paul Lawrie, Adam Scott
14:16 - Nick Price, Ricky Barnes (am), Justin Rose
14:54 - Shigeki Sugyama, Ernie Els, David Toms
15:16 - Jim Furyk, Trevor Immerman, Paul Casey.