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Derrière de fragiles cadors, la chasse est ouverte

ParAFP

Publié 20/07/2017 à 00:51 GMT+2

BRITISH OPEN - Alors que les habituels patrons du golf mondial sont en retrait depuis quelques mois, le British Open semble plus ouvert que jamais. Bien malin sera celui capable d'annoncer le nom du vainqueur du Claret Jug.

AUGUSTA, GA - APRIL 09: Justin Rose of England reacts to a putt for birdie on the sixth hole during the final round of the 2017 Masters Tournament at Augusta National Golf Club on April 9, 2017 in Augusta, Georgia

Crédit: AFP

Et si le Claret Jug tombait dans l'escarcelle d'un jeune loup du circuit mondial? Les cadors comme Rory McIlroy, Jordan Spieth ou Dustin Johnson sont très discrets ces derniers temps, une aubaine pour les outsiders aux dents longues qui ont une belle carte à jouer au British Open de golf qui débute jeudi.
Le constat est patent, comme l'a montré la victoire de l'Américain Brooks Koepka à l'US Open: le sommet du golf mondial se cherche encore un vrai patron. Même si le N.1 mondial Dustin Johnson n'a pas encore de quoi s'inquiéter, il règne un certain flottement. Du coup, le British a rarement été aussi ouvert. Il n'y a qu'à jeter un oeil sur les vainqueurs des derniers tournois européens, baromètre assez juste de l'état de forme du gratin mondial: l'Anglais Tommy Fleetwood à l'Open de France, les Espagnols Jon Rahm à l'Open d'Irlande et Rafael Cabrera Bello en Ecosse...

McIlroy espère l'étincelle...

Nulle trace par exemple d'un Rory McIlroy, N.4 mondial en plein marasme, qui n'a même pas passé le cut chez lui en Irlande. Rien ne dit cependant que le Nord-Irlandais, dernier Européen à avoir remporté The Open (2014), ne se réveille pas subitement sur les greens du Royal Birkdale à Southport, qui n'avait plus accueilli le doyen des Majeurs depuis 2008. "Je n'ai pas assez joué cette année et j'attends quelque chose, une sorte d'étincelle, pour aller mieux", résume d'ailleurs McIlroy, golfeur le mieux payé au monde, malgré un contrat revu à la baisse de 100 millions de dollars sur 10 ans avec Nike.
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Rory McIlroy of Northern Ireland plays his shot from the 12th tee during the second round of THE PLAYERS Championship at the Stadium course at TPC Sawgrass on May 12, 2017 in Ponte Vedra Beach, Florida.

Crédit: Getty Images

"Le truc avec Rory, c'est que lorsqu'on le remet en cause, il va sortir quelque chose de spécial et retournera toute la situation à son avantage", analyse Justin Rose. Le champion olympique de Rio revient, lui, sur le théâtre de ses premiers exploits. En 1998, Rose s'était fait connaître à 17 ans en terminant 4e de l'Open britannique alors qu'il était toujours amateur.
"Je suppose que pour moi, c'était un aperçu de mon potentiel", se rappelle-t-il. "Si je continue à fournir un travail acharné, j'aurai tôt ou tard une autre chance de vaincre mes adversaires ici", assure celui qui, cette saison, a fini 2e du Masters mais a manqué le cut à l'US Open, tournoi qu'il a gagné en 2013.

... Harrington le retour de vieux souvenirs

Ayant également décroché l'US Open dans le passé, les Américains Brooks Koepka, Jordan Spieth et Dustin Johnson viseront un premier succès au British Open. Le Japonais Hideki Matsuyama, dauphin de Johnson au classement, tentera de faire mieux que son meilleur résultat au British, une 6e place obtenue en 2013. Parmi les outsiders figure un ancien double vainqueur, l'Irlandais Padraig Harrington, sacré il y a dix ans sur le parcours de Carnoustie et qui s'était aussi imposé l'année suivante au Royal Birkdale.
Autre prétendant sérieux, Tommy Fleetwood retrouve un parcours qu'il connaît très bien. En effet, l'Anglais, qui a grandi à quelques kilomètres, avait l'habitude enfant de s'y introduire en douce pour s'entraîner. "Je pense que je vais vivre cette semaine une expérience que je n'oublierai jamais", a confié Fleetwood, 26 ans, 14e mondial.
L'Espagnol Jon Rahm est aussi très attendu avec son swing dévastateur. Son compatriote Sergio Garcia, qui a enfin conquis un Majeur avec son succès au Masters en avril, est en plein préparatifs de son mariage, qui aura lieu au Texas la semaine suivant le tournoi. Mais Garcia, qui se réjouit de la bonne santé du golf espagnol, symbolisée par le triomphe de Cabrera Bello au Scottish Open, ne vient pas faire de la figuration.
"C'est très excitant de voir des compatriotes et des gars avec qui vous êtes amis gagner et faire de grandes choses", souligne-t-il. "Nous allons donc essayer de conserver cette dynamique aussi longtemps que possible", prévient le joueur de 37 ans.
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