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Justin Rose remporte le Nicklaus-Jacklin Award, symbole absolu de la Ryder Cup

Le Britannique Justin Rose, par sa sportivité, a remporté ce prestigieux prix lors de la 44e édition de la Ryder Cup, sur le parcours de Guidonia Montecelio, près de Rome. Le comportement exemplaire de Rose a fait honneur aux deux hommes, Jack Nicklaus et Tony Jacklin, qui ont donné leur nom à cette récompense, il y a 54 ans.

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Justin Rose et Tony Jaclin avec le trophée Nicklaus - Jacklin

Crédit: Eurosport

Le trophée Niklaus-Jacklin est entre de bonnes mains. Celles de Justin Rose. Le premier champion olympique de golf (en 2016) s'est fait remarquer tout au long de cette 44e Ryder Cup en s'imposant comme un pilier de l'équipe européenne et en plaçant le collectif toujours en premier, à l'image de son putt au 18e trou lors du premier jour où il s'est tout de suite retourné pour célébrer avec ses coéquipiers.
"Gagner ce prix est un vrai privilège. Cet événement vous pousse vraiment à la limite parce qu'il y a tellement de passion. Il faut trouver la limite et s'en approcher, tout en restant toujours du bon côté en étant respectueux de son adversaire. (...) Gagner ce prix rend cette victoire sur la Ryder Cup encore plus douce à mes yeux", a résumé Justin Rose, en digne lauréat de ce Nicklaus-Jacklin Award.

Le rôle de grand frère

Collectif et altruiste, Justin Rose s’est également mué en guide spirituel pour son compagnon Robert MacIntyre avec qui il a fait équipe durant deux jours. Pour sa première Ryder Cup, le jeune Ecossais était forcément impressionné mais il a pu compter sur la patience et la sagesse de Rose pour l’aider à surmonter l’évènement. Ensemble, ils ont largement contribué à la victoire finale de l’Europe sur les Etats-Unis.
"La Ryder Cup c’est avant tout un travail d’équipe", résumait le vainqueur du trophée Nicklaus-Jacklin. "Et si j’ai effectivement rentré quelques putts au bon moment, Robert a su se montrer régulier et consistant pour que l’on garde ce momentum". Ensemble, les deux hommes ont noué une complicité qui n’a pas été sans rappeler celle qui a uni Jack Nicklaus et Tony Jacklin. Sauf que ces derniers n’étaient pas partenaires mais adversaires.

Un geste qui dépasse les limites des greens

"Le golf est un sport qui embrasse les valeurs de sportivité, d’intégrité et de respect", déclarait récemment Guy Kinnings, le directeur de la Ryder Cup. Pour illustrer ses propos, il ne pouvait pas trouver meilleur exemple que ce geste qui a illuminé la célèbre compétition, qui oppose les Etats-Unis et l’Europe, en 1969. Ce jour-là, deux hommes allaient écrire un page entière de l’histoire de la Ryder Cup, du golf, et même du sport en général.
Geste devenu iconique, connu en anglais sous le nom de "the concession", il est si symbolique des valeurs de fair-play que le golf véhicule, qu’il s’est matérialisé en un prix honorifique, mais ô combien précieux : le Nicklaus-Jacklin Award.
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Jack Nicklaus avec le trophée Nicklaus - Jackin

Crédit: Eurosport

Coup d’essai, coup de de maître

Flashback. En 1969, USA et Europe bataillent ferme lors de cette 18e édition, qui se tient au Royal Birkdale, dans le Lancashire en Angleterre. Parmi l’équipe américaine figure un débutant qui est pourtant considéré comme le meilleur joueur de son époque : Jack Nicklaus. Celui que l’on surnomme "The Golden Bear" a en effet déjà remporté 7 Majeurs mais, selon les règles en vigueur, il ne pouvait pas être sélectionné dans l’équipe US avant d’avoir passé 5 saisons sur le circuit professionnel. Pour sa première apparition en Ryder Cup, le natif de l’Ohio va marquer les esprits. Et pas seulement club de golf en main.
Le décor s’y prête parfaitement puisque depuis le début de cette Ryder Cup, Américains et Européens ne se lâchent pas d’une semelle. Tout va donc se jouer lors du dernier simple du dernier jour. Il oppose donc Nicklaus à Jacklin. Ce dernier, le matin même, a déjà battu son rival. Mais cette fois-ci, la partie est beaucoup plus serrée entre les deux hommes qui abordent ensemble le 18e et dernier trou pour se départager !

Un match nul pour l’éternité

La tension est plus que palpable sur le green, les spectateurs comme les joueurs retiennent tous leur souffle. Compétiteur né, Jack Nicklaus ne craque pas sous la pression et rentre son dernier coup, un putt de 1,20m. Tony Jacklin, lui, doit faire face au même exercice, mais à 60 cm, pour égaliser. Le bras de l’Anglais va-t-il trembler ? On n’en saura jamais rien car l’impensable se produit alors : Nicklaus s’approche de la balle de Jacklin et la ramasse, signifiant ainsi la fin de la partie et le match nul final entre les deux équipes !
Un geste fou, d’une classe absolue. Comme cette phrase de Nicklaus, passée depuis à la postérité : "Je ne pense pas que tu aurais raté, Tony, mais je n’ai pas voulu te donner une chance de le faire". Cette fameuse "concession" signait ainsi, et de la plus belle des manières, le premier match nul de l’histoire de la Ryder Cup.
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Tony Jacklin avec le trophée Nicklaus-Jacklin

Crédit: Eurosport

Une amitié célébrée sous forme de trophée

Mais, au-delà du résultat sportif, c’est bien sûr l’attitude chevaleresque de Jack Nicklaus qui aura marqué cette édition. L’Américain venait de démontrer que l’on pouvait être un combattant féroce tout en transcendant les règles pour élever encore plus son sport. "Ce geste nous liera pour toujours", se souvient Nicklaus dans une interview croisée avec Jackin. "C’est juste de la camaraderie, c’est essayer de faire les choses bien au bon moment", rajoute-il, modeste.
"Quand tu m’as donné ce point, tu as montré au monde que la sportivité était aussi importante que la victoire", déclare, ému, Tony Jacklin, à l’adresse de l’Américain. "Et je suis fier que cette concession soit devenue un héritage et que son esprit perdure à travers le Nicklaus-Jacklin Award."
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