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Après 74 tentatives en Grand Chelem depuis 1998, Sergio Garcia a enfin rompu la malédiction

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/04/2017 à 11:21 GMT+2

MASTERS D'AUGUSTA - Il le tient, son Majeur. Maudit magnifique en Grand Chelem depuis le début de sa carrière, il y a près de vingt ans, Sergio Garcia a fini par triompher, dimanche à Augusta, pour empocher le Masters 2017. Une consécration pour l'un des joueurs les plus talentueux de sa génération. Qui ne boudait pas son plaisir au moment de recevoir sa veste verte.

Sergio Garcia tient sa veste verte après son succès au Masters

Crédit: AFP

Après bien des désillusions, l'Espagnol Sergio Garcia est rentré dimanche dans le club fermé des vainqueurs d'un tournoi du Grand Chelem en s'adjugeant le Masters 2017 sur le mythique parcours d'Augusta, au terme d'une duel de haute-volée avec l'Anglais Justin Rose lors d'un 4e tour passionnant.
Au moment de revêtir la célèbre veste verte remise par le très chic Augusta National Golf Club à chaque vainqueur du Masters, Garcia n'a pas pu s'empêcher de penser à ses échecs répétés dans les rendez-vous les plus importants du circuit. "Je commençais à me faire à l'idée que si je ne devais jamais gagner un Grand Chelem cela ne serait pas une catastrophe, ma vie était déjà fantastique sans un titre majeur à mon palmarès", a-t-il rappelé.
Le Masters 2017 était son 74e tournoi du Grand Chelem, ces rendez-vous majeurs où il avait collectionné depuis ses débuts en 1998 les places d'honneur, en terminant 22 fois dans le top 10, dont quatre fois 2e (British Open 2007 et 2014, Championnat PGA 1999 et 2008). Mais ce dimanche, contrairement à ses mauvaises habitudes, en particulier à Augusta, il n'a pas craqué dans le 4e tour. "Je ne me suis jamais senti aussi calme que ce dimanche lors d'un 4e tour d'un Grand Chelem", a même assuré le Castillan qui a abordé cette dernière journée en tête, à égalité avec Rose.

Par sauvé au 13, eagle décisif au 15

Souvent partenaires en Ryder Cup, l'épreuve biennale qui oppose les meilleurs golfeurs américains et européens, Garcia, 37 ans, et Rose, 36 ans, se sont livrés un duel époustouflant et ont rapidement distancé leurs poursuivants. Garcia a mieux débuté la journée et comptait trois coups d'avance sur son rival après le trou 5. Mais Rose, sacré champion olympique l'été dernier à Rio, est revenu à sa hauteur en enchaînant trois birdies.
L'Anglais, déjà 2e à Augusta en 2015, est ensuite passé seul en tête et a compté deux coups d'avance alors que Garcia semblait au bord de la rupture en égarant ses drives dans les arbres en bordure du parcours sur les trous 10 et 11. Mais l'Espagnol, 11e mondial, s'est relancé avec brio en sauvant le par sur le trou 13, malgré une pénalité, et surtout en s'offrant un eagle sur le trou 15 qui lui a permis de rejoindre Rose.
Dos à dos après le trou 18 - et deux putts manqués de part et d'autre pour la victoire -, avec un total de 279 (-9) et trois coups d'avance sur leur premier poursuivant, le Sud-Africain Charl Schwartzel, Rose et Garcia ont dû disputer un playoff pour se départager. Garcia a fait la différence dès le premier trou avec un birdie, alors que Rose égarait son drive et devait se contenter d'un bogey. Comme un symbole, ce succès tant attendu est arrivé le jour où son compatriote et mentor, Severiano Ballesteros, décédé en 2011 à l'âge de 54 ans d'une tumeur au cerveau, aurait eu 60 ans.

"Si j'avais dû choisir un joueur pour me battre, j'aurais choisi Sergio"

"Je suis sûr que Seve m'a aidé un petit peu pour certains de mes coups et de mes putts (...) J'ai pensé à lui à plusieurs reprises cette semaine, en particulier ce dimanche", a assuré Garcia, troisième Espagnol sacré à Augusta après Ballesteros (1980, 1983) et Jose Maria Olazabal (1994, 1999). "Il a fallu être patient pour gagner ce titre, maintenant que c'est fait, je suis simplement heureux", a-t-il insisté.
Pour la deuxième fois en trois ans, Rose doit se contenter de la 2e place dans le premier tournoi du Grand Chelem de l'année. "Si j'avais dû choisir un joueur pour me battre, j'aurais choisi Sergio, il mérite cette victoire plus que personne", a expliqué l'Anglais, vainqueur de l'US Open 2013. Qui n'a ensuite pas manqué de classe sur les réseaux sociaux.
Après le cauchemardesque forfait du favori et numéro 1 mondial Dustin Johnson, blessé au dos en tombant dans l'escalier, le Masters 2017 s'est offert une fin de rêve. Enfin pas pour tout le monde. L'Américain Jordan Spieth, qui n'avait jamais terminé au delà de la 2e place à Augusta (!), a chuté à la 11e place dimanche à l'issue d'un 4e tour très délicat, et le numéro 2 mondial Rory McIlroy, 7e, devra patienter au moins encore un an pour remporter le seul Grand Chelem qui manque à son palmarès.
(Avec AFP)
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