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Eurosport
ParEurosport

Publié 03/09/2008 à 00:52 GMT+2

A deux semaines de l'événement le plus attendu de l'année, Nick Faldo et Paul Azinger ont complété leur équipe de Ryder Cup en distribuant leurs dernières invitations. Si l'Europe peut miser sur ses valeurs sûres, les Etats-Unis doivent composer sans leur

Le match a commencé, à distance. Plus rien n'est laissé au hasard. A deux jours d'intervalle, Nick Faldo puis Paul Azinger ont officialisé leur équipe de Ryder Cup pour l'affrontement final dans deux semaines à Valhalla. L'Europe détient le trophée depuis maintenant six ans, avec des victoires humiliantes - neuf points d'écart - lors des deux dernières éditions. "(Si l'on refait) 14,5 points, je serai ravi ! Nous restons sur une série extraordinaire au cours des dernières années, mais la victoire reste le plus important pour moi", relativise le capitaine européen. Quadruple vainqueur de l'épreuve en tant que joueur (1985, 87, 95, 97), Nick Faldo a offert ses deux invitations à ses compatriotes anglais Ian Poulter et Paul Casey, au détriment du Nord-Irlandais Darren Clarke et de l'Ecossais Colin Montgomerie.
Si les mauvaises langues taxeront volontiers Faldo (ci-contre) de chauvinisme, ce dernier affirme avoir privilégié les résultats en Majeurs : "Je pense que la Ryder Cup est un Majeur, ça l'est vraiment." Les trois Top 20 de Casey et la 2e place de Poulter au British Open ont donc primé sur l'expérience des deux vétérans britanniques (8 participations pour Montgomerie, 5 pour Clarke). "Ian est un gars déterminé. J'adore son attitude et ce qu'il a fait au British Open. Les derniers neuf trous, il a joué pour gagner. Quant à Paul, je suis devenu un homme de statistiques, et du tee jusqu'au green, il a été le meilleur durant l'été et dans les Majeurs, et j'espère que son putting s'améliorera" , souligne Faldo.
Les deux jeunes trentenaires rejoignent ainsi les dix Européens automatiquement qualifiés pour Valhalla. Nick Faldo compte désormais sur ses leaders pour conserver le trophée : "Padraig (Harrington) est sur une autre planète, Sergio (Garcia) apporte sa passion à toute l'équipe. Je pense aussi que Lee (Westwood) va endosser un nouveau rôle", prédit-il, se rappelant au même instant sa dernière apparition en Ryder Cup, en 1997. Faldo avait alors remporté deux points en double, associé à un jeune rookie anglais de 24 ans : Lee W... Mais en bon capitaine, le triple vainqueur du British Open et du Masters reste méfiant : "Mon rôle sera sans doute de ramener les gars sur terre. Nous repartons de zéro, nous sommes sur la ligne de départ et nous allons travailler."
Mahan, la surprise d'Azinger
De l'autre côté de l'Atlantique, les Américains veulent leur revanche et attendent énormément de cette 37e confrontation. En témoigne l'annonce de l'équipe, faite par Paul Azinger au Radisson Martinique sur Broadway à New-York : l'hôtel où est née la PGA, le 17 janvier 1916. "J'avais prévenu qu'il serait difficile de faire partie de l'équipe sans avoir gagné un tournoi", lance le capitaine américain. Au contraire de son homologue européen, ce dernier bénéficie de quatre invitations "pour disposer de la meilleure équipe possible le moment voulu" . Stratégie appliquée à la lettre, qu'importe l'expérience.
En plus des trois rookies automatiquement qualifiés (Anthony Kim, Ben Curtis, Boo Weekley), Azinger en invite trois autres : Steve Stricker, J.B. Holmes et Hunter Mahan. La sélection d'Hunter Mahan (ci-contre) est d'ailleurs une énorme surprise, après les propos qu'il avait tenus fin juillet au sujet de la Ryder Cup, "un travail non rémunéré" affirmait-il dans un magazine spécialisé. "D'après ce que j'ai entendu, la semaine est très longue, avec de très longs dîners tous les soirs, ce n'est pas ce que les joueurs préfèrent." Malgré les tensions entre les deux hommes, Azinger a décidé de passer outre et de sélectionner le Californien. Ce que Nick Faldo n'a pas fait avec Colin Montgomerie dans un contexte humain similaire.
Reste maintenant à savoir si la mayonnaise américaine va prendre. L'insouciance des débutants associée à l'orgueil des anciens vont-ils suffire à contrer des Européens en pleine confiance ? Un doute renforcé par l'absence de Tiger Woods, blessé au genou et occupé par sa vie familiale (le N.1 mondial a appris qu'il allait devenir papa pour la 2e fois, cet hiver). Cette équipe a besoin d'un nouveau leader. Un rôle qui reviendra sans doute à Phil Mickelson, N.2 mondial, du haut de ses six participations à la Ryder Cup. Une de plus que Jim Furyk, autre pilier du douze américain. Mais l'homme décisif pourrait bien être le 13e, le public, véritable atout pour le continent qui reçoit l'épreuve.
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