Championnat du monde - Les Bleues, tenantes du titre, remportent leur deuxième match face à la Chine (47-21)

Tout roule pour les Bleues ! L'équipe de France féminine de handball a aisément validé son billet pour le tour principal du Mondial en écrasant dimanche à Bois-le-Duc (Pays-Bas) la Chine (47-21), faible adversaire idéal pour se roder et se régaler, les ailières en tête. Si les tenantes du titre avaient attendu une dizaine de minutes pour lâcher les chevaux en ouverture contre la Tunisie (43-18), elles étaient deux jours plus tard à l'heure face aux Chinoises entraînées par un autre Français, Yérime Sylla (après Pablo Morel aux commandes des Tunisiennes, ndlr).

Pour poinçonner leur ticket pour Rotterdam, où l'aventure se poursuivra après un dernier match contre la Pologne mardi (4 pts aussi) pour la première place de la poule F et aborder le tour principal avec le plein de points. Pour dynamiter, aussi la Chine, adversaire idéal pour travailler les systèmes -comme l'attaque à deux pivots et la défense étagée-, et le jeu de transition.

Les Bleues ont donc fait cavalier seul dès les premières minutes et, signe du suspense inexistant et de leur écrasante supériorité, Sébastien Gardillou a changé cinq de ses six joueuses de champ en même temps au quart d'heure de jeu (13-4). Il a cependant dû déplorer celle de Fatou Karamoko, touchée à une cheville comme Clarisse Mairot vendredi.

Dans le rôle d'artificières en chef, les ailières, qui ont plongé avec avidité dans les espaces béants et ont saisi avec gourmandise les offrandes de leurs équipières. Notamment des gardiennes Camille Depuiset (en première période) et Floriane André (seconde), Gardillou ayant décidé de laisser en tribunes la titulaire Hatadou Sako, vu l'adversité proposée.

"On avait à coeur de reproduire la même chose que contre la Tunisie et de faire même mieux, on a réussi. On reste sur une bonne dynamique" a déclaré André. "On s'appuie sur une grosse défense et le jeu rapide, l'identité de l'équipe de France. Du coup on s'économise, et c'est aussi plaisant de faire de longues relances vers les ailières, qui se projettent vite" a-t-elle ajouté. Les quatre ailières ont inscrit 21 buts, dont 15 des 26 français à la mi-temps, où elles avait réalisé un 100% au tir (dont 1/1 sur pénalty).

Il a fallu attendre la 39e minute pour qu'elles ratent leur première (et seule) tentative (Alicia Toublanc), et ont déployé toute la panoplie technique de tir, entre "chabalas", lobs, feintes et suspensions. Après son 10/10 contre la Tunisie, Suzanne Wajoka a de nouveau terminé meilleure buteuse (7/7) sur une aile gauche privée de sa titulaire, Chloé Valentini, en congé maternité. Avec également Nina Dury (5/5), qui dispute elle aussi sa première compétition, la maison bleue semble bien gardée.