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A la veille de la demi-finale contre l'hôte suédois, les joueurs de l'équipe de France ont profité de leurs derniers moments de répit pour prendre un bain de foule. C'est sur les coups de 19h, jeudi, dans une petite salle située en face de l'hôtel où ils séjournent depuis mercredi, que les Bleus ont rencontré leurs supporters. Environ 150 d'entre eux avaient fait le déplacement pour récolter des autographes, faire signer des ballons, ou simplement discuter avec leurs idoles.

"Ça sert à faire plaisir à tout le monde. Moi, ça me ravit, car je vais passer une heure avec ma femme... Elle est là depuis quatre jours mais je ne la vois pas", nous explique un Claude Onesta détendu, une première bière à la main (il n'ira pas au bout de la seconde… Préférant se réserver pour dimanche ?). La première fois que l'équipe de France a organisé une telle rencontre, c'était en 2003, lors du Mondial portugais. Depuis les Bleus ont enfilé les titres comme des perles et ont fait grandir leur cote de popularité : "Je me souviens que c'était sur le Port de Madère. A l'époque, il y avait une vingtaine de personnes qui nous suivaient. C'est tout. Aujourd'hui, ils sont 5 ou 6 fois plus", se félicite le sélectionneur. "Nous, ça nous sort un peu des chambres. Les jours sont tellement les mêmes. Et ça fait plaisir aux fans. Tout le monde est content".

"Cela permet d'avoir une proximité avec les supporters et de voir à quel point les joueurs sont disponibles avec eux. Après les matches, on n'a malheureusement pas le temps de venir les voir", regrette l'attachée de presse des Bleus, Nadège Coulet. Les fidèles sont là. Deux amis Jean-Philippe et Michel, dont le maillot de Jackson Richardson déborde de signatures, discutent avec Nikola Karabatic et lui font signer des t-shirts du MAHB. "On le connaît bien. Ma femme et moi venons de Frontignan, à 20km de Montpellier. C'est là où Niko a commencé". Sa compagne, Sylvie, justifie ce déplacement : "On est des passionnés du hand. On cherchait un lieu pour fêter nos 25 ans de mariage. On s'est offert ce cadeau-là".

"Chaque année, ils viennent nous voir. Ils font des sacrifices. Ils prennent des jours de congés pour venir nous voir. C'est le minimum qu'on puisse faire", glisse Michaël Guigou. "Et puis, ça permet de voir d'autres gens. Moi, j'ai enfin pu parler à ma mère. En revanche, ma femme n'a pas pu venir car elle a des rendez-vous qu'elle ne pouvait pas annuler". Fan de "Mika", Guillaume souhaite le meilleur à l'équipe de France : "Lundi, j'espère qu'on verra nos Bleus descendre les Champs-Elysées". Initialement prévu jusqu'à 19h30, le rencart se termine finalement vers 20h30. Par petits groupes, les supporters quittent la salle ravis d'avoir pu côtoyer leurs idoles. De leur côté, les joueurs rejoignent leur hôtel pour dîner puis faire des soins. On en aurait presque oublié qu'il y a une demi-finale mondiale à jouer dans quelques heures…