Mondial-2011 dames -

A 21 ans, l'arrière gauche n'est pas une novice. Elle connaîtra sa 64e sélection contre les Russes, et a déjà un Mondial (2009) et un Euro (2010) derrière elle. Mais mercredi, elle sera pour la première fois alignée comme titulaire contre la meilleure équipe du monde.

La blessure de Mariama Signaté, dimanche à l'entraînement, a projeté Mendy en première ligne. En huitième de finale mardi contre la Suède, celle qui avait été désignée meilleure pivot de l'élite en 2010 avec Le Havre avant de se stabiliser sur la base arrière, s'en est sortie en attaque, mais a peiné en défense.

"Ce n'est pas facile de passer à un rôle de titulaire", admet-elle. "Il y avait une forme de pression. C'était mon premier match dans cette situation là, donc ça n'a pas été facile. Demain (mercredi), il faudra que je sois au meilleur de ma forme, même plus."

"Tout le monde rêve d'avoir ce rôle là en équipe de France", enchaîne-t-elle. "On s'entraîne pour ça. C'est une chance qui aurait dû arriver plus tard, mais qui se présente maintenant. Il faut que je la saisisse et fasse au mieux."

Si les deux joueuses occupent le même poste, elles ne présentent pas le même profil. Signaté aime à frapper de loin, quand Mendy est la reine du un contre un, avec ses appuis de feu et sa puissance.

<bold>Ancienne judokate</bold>

"On m'a fait comprendre que je n'étais pas Mariama, parce qu'on n'a pas les mêmes qualités, mais que je pouvais apporter tout autant en restant dans mon registre", reprend celle qui est devenue championne de France en 2011 avec Metz.

"Le poste prioritairement où je dois assumer mon statut, c'est en défense", constate-t-elle. "Il faut que je me concentre là-dessus. Hier (mardi), je ne me suis pas trouvée au niveau où je peux être. Donc contre les Russes, il faut que je change cette donne-là."

Olivier Krumbholz ne dit pas autre chose. "Maya (Signaté) nous a manqué contre la Suède. Claudine n'a pas bien défendu du tout". Mendy a "beaucoup de mal à adapter son comportement" à la joueuse qu'elle a en face d'elle et "son jeu manque de finesse en défense", estime l'entraîneur français.

Ancienne judokate, ex-championne de France UNSS, Mendy (1,82 m) est "très costaude" et infranchissable dès lors qu'elle attrapé son adversaire, note encore Krumbholz. "Mais quand elle reste à distance, elle se fait déséquilibrer", ajoute-t-il.

La joueuse, très en vue offensivement contre la Russie au Tournoi de Paris fin novembre, reste, elle, confiante dans ses capacités défensives. "C'est un domaine dans lequel je peux être un bon atout", juge-t-elle.

"Dernièrement c'était beaucoup mieux", dit-elle. "Malheureusement, hier (mardi) je suis un peu retombée dans mes travers passés. Mais je ne mets pas de pression, parce que je sais que c'est quelque chose que je peux faire. Il faut juste que je le fasse à l'heure H."

cyb/jde