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Onesta : "C'est pénible"

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ParEurosport

Mis à jour 26/01/2011 à 01:41 GMT+1

"Arrêtez de vouloir qu'on soit parfait partout". Au lendemain de la qualification des Bleus pour la demi-finale, le sélectionneur de l'équipe de France s'est dit fatigué de la quête de perfection qui entoure ses hommes. "On ne peut pas gagner tous nos matches avec 10 buts d'avance" dit-il aux médias

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Crédit: Eurosport

CLAUDE ONESTA, la joie de vos joueurs après la victoire contre la Norvège, lundi, était contenue. Pour quelles raisons ?
C.O. : On en a parlé dans le vestiaire après le match. Les joueurs étaient un peu déçus de la manière. On n'est pas blasé. Pour nous, c'est un non-évènement. C'est la conséquence d'un travail et d'un projet établi. Quand on est en demi-finale, cela veut dire qu'on a fait le boulot. Mais ça ne relève pas d'une exception rare. Etre en demie n'a que de sens que si on va au bout. Là, on a déjà validé le TQO (tournoi qualification olympique) à la maison. Mais on ne se satisfait pas d'être en demi-finale. On se prépare surtout pour aller au bout.
Devant les journalistes, vous avez montré des signes d'agacement en zone mixte…
C.O. : Oui, car j'avais envie de vous dire : "Arrêtez de vouloir qu'on soit parfait partout. C'est pénible". On ne banalise rien, mais on ne peut pas faire le match parfait à chaque sortie. Les calculs que je fais sont des calculs pour que ça suffise, pour qu'on gagne nos matches. Lundi, on souhaitait avant tout la qualification et on doit se satisfaire de ce qu'on a.
Avez-vous des regrets sur ce tour principal ?
C.O : Quand on mène de huit buts contre la Norvège, j'aurais pu faire rentrer Barachet. Mais s'il se blesse, je fais quoi après ? Mika (Guigou) me dit après 10 minutes de jeu : "Je sens un truc aux adducteurs". Qu'est-ce qu'on fait ? On aimerait que tout soit juste, que la finition soit là. On gagne le match de cinq buts sans bien jouer. Pour le plaisir de chacun, on pourrait le gagner de 10 buts, c'est sûr. Tout le monde serait content. Mais gagner tous ces matches avec +10, ce n'est pas possible. Désolé.
Comment situez-vous votre équipe à ce stade de la compétition ?
C.O. : On n'a jamais été poussés dans nos retranchements. On a l'impression d'avoir eu un parcours facile à maitriser jusque-là. Mais physiquement, on domine moins que par le passé. Parfois il nous manque un peu de carburant. Parfois, il faut analyser les forces en présence. J'entends que cette équipe est "championne de tout". Mais certains joueurs chez les Bleus sont juste "champions de rien du tout". Quand vous voyez que la Croatie et que la Pologne sont dehors, vous dîtes-vous qu'ils sont moins forts que nous ? Moi, je ne le pense pas et pourtant ils ne sont plus là. On bascule vite du bon ou du mauvais côté. On aurait pu basculer du mauvais côté. On a eu des blessures. Ce qu'on a fait est déjà une belle performance. Si on se fait sortir en demi-finale, on sera déçu mais on ne pourra pas dire que c'est un échec.
Que faudra-t-il faire pour battre la Suède vendredi ?
C.O. : Si on les fait douter, ils vont rapidement exploser et ne pas supporter la pression. En revanche, tant qu'ils sont portés par la folie, c'est difficile de les éteindre. Contre l'Argentine (22-27), on a vu que les Suédois n'avaient rien eu pour se rattraper quand ils ont commencé à sombrer. Ils ont été à l'envers jusqu'au bout. Notre but sera de perturber du Scandinave (sourires.).
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