Equipe de France - Abalo : "On n'a pas fait les stars"

Quoi qu'ils en disent, la défaite contre l'Allemagne, une première depuis 2007, a affecté le moral des joueurs et du staff de l'équipe de France. Plus certains que d'autres. Les petites mines affichées devant la presse, samedi, n'ont, en tout cas, trompé personne. "Perdre, ça arrive, mais ça fait plus ch... de perdre contre l'Allemagne que face à la Tunisie", a regretté Luc Abalo. Avant de défier l'Islande en huitièmes de finale, les Bleus ont désormais quelques heures pour corriger les nombreuses insuffisances de vendredi.

Si l'heure n'est pas au catastrophisme, il est tout de même facile de voir que les Experts se posent des questions. Au centre de ces nombreuses interrogations, la défense tricolore, qui, surclassée par les artilleurs allemands, s'est fait marcher dessus. Un homme, qui vient de fêter ses 36 ans, fait débat. Laissé sur le banc en seconde période, Didier Dinart a reçu le soutien de son sélectionneur: "J'ai vu des joueurs pas marqués par l'âge être à la peine. Ce serait simpliste de parler seulement de Didier même s'il est sur la pente descendante, on le savait." Face à l'Allemagne, l'ensemble de la défense française, hormis peut-être Nikola Karabatic, a manqué d'agressivité. Onesta prévient : "L'Allemagne est venue faire la guerre, nous pour une partie d'échecs. Pour battre l'Islande, on ne peut pas subir le combat physique comme hier (vendredi). Il faut être capable de passer d'un état normal à un état presque excessif au niveau de l'engagement."

Si Claude Onesta n'a pas caché son anxiété, ses ouailles ont préféré tenir un discours plus positif. "Pourquoi serait-on inquiet ?, demande Karabatic. L'environnement se pose beaucoup plus de questions que l'équipe elle-même. On est déçu d'avoir perdu contre l'Allemagne mais on ne va pas se lamenter non plus." "Il y a de petits réglages à trouver, rien à bouleverser. Le problème c'est qu'on fait tout à moitié contre l'Allemagne, regrette Dinart. Abalo adoucit un peu plus le discours : "Il y avait quand même la manière de notre part. On n'a pas fait les stars." Place maintenant à l'Islande. Meilleur Tricolore depuis l'ouverture de la compétition, Karabatic veut montrer l'exemple : "L'orgueil est touché mais nous sommes déjà tournés vers l'avenir sans pour autant se projeter au-delà du huitième de finale, ce serait une erreur". Une fois encore, Claude Onesta semble beaucoup plus préoccupé : "On cherche la montée en puissance depuis le début. Est-ce que l'on en sera capable demain (dimanche) ?"