Championnat du monde : La France fait match nul face à l'Islande (26-26) et se qualifie

L’équipe de France voulait se faire les dents sur un gros, elle a été servie. Pendant soixante minutes, les Bleus ont été bougés par une belle équipe islandaise et ont dû partager les points (26-26). Les Experts se qualifient néanmoins pour les huitièmes de finale. La France était pourtant confiante, après avoir battu tant de fois l’Islande dans des moments décisifs, que ce soit aux JO ou en Championnat du monde. Mais le petit pays de 300 000 habitants, bien emmené par un collectif bien huilé, un Palmarsson en jambes et un Gustavsson héroïque dans les buts a piégé une équipe française qui a manqué de liant collectivement, avec de grands écarts entre le niveau de certains joueurs.

Le match a très vite tourné autour de l’axe barcelonais Karabatic – Sorhaindo, alors que les autres joueurs peinaient à se mettre au diapason. Côte islandais, Palmarsson a mené son équipe à la baguette. Les contre-attaques nordiques ont fait mal. A la pause, la France était menée de deux buts (12-14). Porté par six bras, ceux de Nikola Karabatic, Cédric Sorhaindo (tous deux auteurs de 6 buts au final) et enfin Thierry Omeyer, l'édifice français a retrouvé un peu plus de solidité et de répondant à la reprise. Narcisse et ses biceps ont remis la France à flot dès sa rentrée (16-16 à la 36e minute). Karabatic, lui, n'a pas été aussi heureux en seconde période. A la 48e minute, il a quitté ses partenaires, expulsé pour simulation (22-22). Poussée par un sentiment d’injustice et le poignet d’Accrambray, la France a cependant tenu le coup jusqu'au bout.

Six buts marqués sur six tirs, une entente parfaite avec Sorhaindo : la copie de Nikola Karabatic a longtemps été de très bonne facture, à l'instar du match contre l'Égypte. Problème, il y a eu cette fin de match et ces deux "trois minutes", synonymes au final d'une expulsion et d'un match tronqué. Cantonné aux seuls actions offensives alors qu'il avait déjà été sorti deux fois, le Français peut s'estimer floué d'avoir été définitivement expulsé sur une simulation alors qu’il avait été - légèrement certes - accroché sur un duel. La France a dû compenser et faire confiance au bras surpuissant de William Accambray. Claude Onesta l’a admis de lui-même en zone mixte au micro de BeInSports : "L’expulsion de Niko (Karabatic) a rendu la fin de match décousue alors qu’on aurait pu prendre l’ascendant." Contre l’Algérie, la France aura retrouvé son maestro. Heureusement.

Comme le nombre d’arrêts de Thierry Omeyer, l’autre homme du match. 42% d’arrêts, une présence qui soulage et rassure, et un premier match plein pour le meilleur portier de l’histoire de l’équipe de France. C’est lui, aussi, qui a stoppé le dernier tir de la rencontre, dans les toutes dernières secondes. Il n’a eu aucun coup de mou, malgré les 60 minutes jouées.

Twitter a été très critique avec la prestation des arbitres. Plus drôle cependant, ce tweet a été écrit au début du match, alors qu'un "marcher" avait été sifflé à tort contre le demi-centre français en première période. Un marquage à la culotte de la part du corps arbitral qui s'est poursuivi jusqu'à la fin de la rencontre.