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L’antisèche de France - Pologne : Les Bleus avaient déjà la tête à Lille et c'est bien normal

François-Xavier Rallet

Mis à jour 20/01/2017 à 09:49 GMT+1

MONDIAL 2017 – Assurée de finir première de sa poule, l’équipe de France a globalement géré son ultime rencontre à Nantes (26-25), jeudi. Elle a surtout laissé au repos Nikola Karabatic. Une très bonne nouvelle avant l’Islande en huitièmes, samedi (18h).

Didier Dinart en discussion avec Nikola Karabatic lors de France - Pologne

Crédit: Panoramic

Le jeu : Les "coiffeurs" ont eu du temps de jeu mais…

Ils avaient envie de se montrer et n’ont pas toujours fait les bons choix. Pour laisser certains cadres se reposer (Karabatic et Porte sont les seuls à ne pas avoir joué), Didier Dinart a décidé, comme prévu, de faire tourner. Une "remise à niveau" idéale avant les échéances éliminatoires. Et il faut être honnête, cette première période n’a rien eu de très folichonne. En même temps, quand on est habitué au caviar depuis une semaine…
Comme face au Japon, Kentin Mahé a pris en main les clés du jeu français. Mais il n’est pas (encore) Nikola Karabatic ou Daniel Narcisse. Le joueur de Flensburg a quelque peu cafouillé son handball et manqué d’efficacité avant la pause, avant de se reprendre ensuite. Mais l’essentiel n’est pas là. Même s’ils ont dû batailler, les Bleus n’ont jamais été malmenés. Et surtout, il n’ y a pas eu de bobos. Et c’est bien le principal.

Les joueurs : Nyokas on fire, Remili lâche Dipanda

Il était attendu et il a répondu présent. Avec la manière et une certaine impétuosité. Meilleur marqueur du match (7 buts), Olivier Nyokas a régalé son public nantais. Le joueur du H n’a raté que deux tirs et a surtout conforté son coach dans ses choix.
Dans la bataille pour le poste d’arrière droit, Nedim Remili a distancé quelque peu Adrien Dipanda. Formidable contre la Russie, le Varois a calé (2 sur 6). Alors que, de son côté, le Parisien a montré de belles choses (4 sur 5). Si on retire l’ultime action légèrement balbutiée et qui a, quelque peu, agacé les techniciens français.
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Olivier Nyokas (France), meilleur buteur des Bleus face à la Pologne

Crédit: AFP

Le facteur X : Le génie de Guigou a tout débloqué

C’est la force de cette équipe tricolore. Sortir de son chapeau un élément qui va permettre aux Bleus de se (re)mettre dans le bon sens. A tout moment. Jeudi soir, c’est Michaël Guigou qui a joué les magiciens. L’ailier gauche a débuté la seconde période (13-13) après avoir gentiment patienté 30 minutes. En 5 minutes et 45 secondes, le joueur du MHB a permis aux Bleus de faire le trou.
Le show a débuté avec une passe-laser vers Sorhaindo, puis un kung-fu royal avec Abalo a donné deux buts d’avance, avant qu’il ne serve Rémili en contre-attaque et marque un dernier but pour la route. Seule petite ombre au tableau, le Montpelliérain a été touché légèrement à la cheville gauche. "Un coup", selon Didier Dinart, mais "rien de très grave" heureusement, a rassuré le joueur.

La stat : 0 sur 3 à 7 mètres

Depuis le début de la compétition, les Français éprouvent pas mal de difficultés lorsqu’il faut se présenter sur la courte ligne des 7m. Guigou puis Mahé ont symbolisé ce manque de réussite. Face à la Pologne, les Bleus ont encore failli dans ce domaine. Un "magnifique" 0 sur 3 (0/2 pour Mahé, 0/1 pour Abalo).

La décla : Guillaume Gille

On a tenté des compositions 'new look' en préservant certains cadres. On avait beaucoup tiré sur Nikola (Karabatic) et Valentin (Porte) notamment. On compte sur eux pour samedi."

Le tweet retrouvailles

La question : L’Islande, c’est mieux que la Macédoine ?

Jusqu’à la dernière seconde, on s’est demandé qui serait l’adversaire des Français en huitièmes. Macédoine ? Islande ? Ce sont finalement les hommes de Geir Sveinsson qui se présenteront face aux Bleus au Stade Pierre-Mauroy dans 48 heures. Au moment de l’apprendre, par la presse, les Bleus n’ont pas sauté de joie. Préféraient-ils défier la Macédoine ? Peut-être.
En tout cas, Didier Dinart est de cet avis même s’il ne redoute pas l’île nordique : "Les Islandais ont une très forte densité physique. Ils nous connaissent bien et ce sont souvent des matches spéciaux. C’est clairement le tirage le plus compliqué pour nous", a avoué le coach tricolore. Guillaume Gille se méfie lui aussi : "L'Islande est une nation très dangereuse. Tactiquement ils sont bien construits et savent adapter leur jeu. Les résultats des dernières confrontations nous obligent au plus grand respect."
Le dernier mot pour Dinart, l’œil malicieux : "Contre eux, le jeu est souvent étriqué. Après, les années qui passent ne se ressemblent pas forcément. Si l’équipe de France joue à son niveau, tout devrait bien se passer logiquement." Logiquement.
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Jonsson (Islande)

Crédit: AFP

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