Les Bleues ont craqué

Nouvelle frustration pour les Françaises au 2e tour de l'Euro, mercredi, à Debrecen. En tête presque toute la partie, elles ont cédé sur la fin face aux Danoises, 22 à 20. Les championnes du monde ne disputeront pas de match de classement. Ni même les qua

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[15/12/04] - L'équipe de France féminine, peu à son avantage depuis le début de l'Euro-2004, s'est rebellée mais a échoué contre les championnes olympiques danoises qui les ont battues 22 à 20, lors de la 2e journée du tour principal. Bien plus convaincantes que lors de leurs quatre premières sorties, les Bleues, championnes du monde en titre, ne doivent leur défaite qu'à une fin de match mal négociée.
Les Françaises avaient pourtant pris la partie dans le bon sens avec une attaque efficace grâce à Signate et Herbrecht, une défense mobile et une gardienne, Joseph-Mathieu, très efficace (5-1, 8e). Une entame presque idéale qui était gâchée par des pertes de balle directes et de nombreuses hésitations en attaque placée. Heureusement pour les Tricolores, leur défense tenait bon malgré la vivacité des attaquantes danoises (7-4, 16e).
Beaucoup plus réalistes, les Danoises exploitaient la panne offensive passagère de leurs adversaires pour se rapprocher, mais les Bleues retrouvaient un semblant d'efficacité grâce à Herbrecht et Signate (10-7, 23e). Lentement, les Danoises grignotaient leur retard, pas assez pourtant pour égaliser et suite à une contre-attaque d'Herbrecht la France menait de deux buts à la pause (12-10).
Vaine rébellion
Signate payait vite son efficacité par une prise en stricte individuelle à la reprise mais c'est l'ensemble des Françaises qui se montraient plus percutantes à ce moment du match. Assez pour obtenir de précieux penaltys et déstabiliser la mécanique danoise (16-12, 37e). Les performances de Touray sur l'aile droite danoise et de nouvelles pertes de balle tricolores profitaient aux Danoises qui montraient elles aussi des signes de fébrilité (18-15, 44e).
Les interventions des gardiennes Mortensen et Joseph-Mathieu ajoutaient à la nervosité ambiante et à la confusion de cette période, où l'on voyait les fautes de mains des unes succéder aux marchers des autres (18-17, 49e).
Un gros passage à vide offensif de la France, une Mortensen omniprésente dans les cages et le Danemark égalisait à dix minutes de la fin (18-18). Le début d'une terrible guerre des nerfs au terme de laquelle les Danoises prenaient peu à peu l'ascendant.
Privées d'Herbrecht, leur maîtresse à jouer, blessée à une cheville, les Françaises balbutiaient. Elles n'allaient plus marquer dans les huit dernières minutes et le 3 à 0 infligé par le Danemark en fin de partie rendait leur rébellion vaine, en même temps qu'il enterrait leurs espoirs de participer aux matches de classement ce week-end à Budapest.
DECLARATIONS
Véronique Pecqueux-Rolland (capitaine de l'équipe de France) : "C'est dur de finir sans jouer une qualification pour le prochain Euro. On s'est secouées un petit peu, on a voulu réagir, avoir de l'orgueil pour faire un bon match mais on a échoué à deux buts. Il y a eu une belle réaction, c'est positif mais c'est dommage. Cela faisait bien longtemps qu'on n'avait pas eu à passer par des matches de barrage pour se qualifier pour un Euro".
Olivier Krumbholz (sélectionneur de l'équipe de France) : "Tout le monde a travaillé. Je suis content du match même si je suis déçu du résultat. Ça s'est joué à quelques ballons, on a manqué de maturité. La grande Mariama (Signate) apprend le haut niveau. Il aurait fallu être un peu plus forts individuellement, on a manqué un peu de culot dans les derniers ballons (...) J'ai toujours dit qu'il aurait fallu battre l'Autriche pour faire un bon Euro. Je regrette qu'on ait mis du temps à comprendre qu'il fallait se battre. Les gens voulaient bien faire mais ils n'avaient que l'illusion du combat" .
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