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L'apothéose

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ParEurosport

Publié 06/02/2006 à 08:15 GMT+1

Après douze ans d'attente, la France remporte le titre européen pour la première fois de son histoire face à l'Espagne, championne du monde, 31-23. Après avoir empoché deux couronnes mondiales en 1995 et 2001, les Bleus complètent leur formidable palmarès

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Crédit: Eurosport

EURO 2006 - FINALE
FRANCE - ESPAGNE : 31-23 (17-13)
Revivez le film du match !
La malédiction est donc définitivement annihilée. Après douze ans de frustration, l'équipe de France tient enfin sa médaille au niveau européen. Et sa patience a été bienfaitrice car, entre l'or et l'argent, les Bleus ont finalement pris l'option d'accaparer le plus précieux des métaux face à une pourtant très belle équipe espagnole. Celle qui attend, depuis six ans, sa première heure de gloire continentale, après avoir touché du doigt le titre par deux fois, en 1996 face à la Russie et 1998 contre la Suède. Elle attendra encore au moins deux ans.
Car, malgré son titre de champion du monde glané en Tunisie il y a deux mois, l'Espagne n'a pas pu freiner l'engouement français pour combiner couronnes mondiale et continentale, un exploit que seuls Russes et Suédois sont parvenus à réaliser jusqu'à aujourd'hui. Mais il faut bien dire ce qui est : cette équipe de France-là, l'une des plus belles connues, était irrésistible. Si la chance peut jouer de façon indéniable sur le dénouement d'une rencontre, rien n'aurait pu entamer le moral des Tricolores, prêts à écrire une nouvelle page de leur histoire à l'encre or.
De la claque au déclic
Mais le facteur "expérience" aura surtout joué son rôle. Car les Espagnols ont peut-être été victimes de leur match trop bien maîtrisé face aux Français au premier tour de l'Euro-2006. Ce fut une véritable leçon de handball et de réalisme qu'ont récité les champions du monde ce 28 janvier, lorsque pour la 32e fois en 66 rencontres, les Ibériques ont pris le meilleur sur des Bleus, encore trop tendres en début de compétition. Si le score (29-26) n'a pas été le reflet de la claque prise, le choc de celle-ci a fait gamberger. La réaction fut d'ailleurs immédiate le lendemain face à l'Allemagne, tenante du titre, que la France maîtrisa (27-25). De ce jour, personne n'a plus inquiété sa marche en avant.
Pris par l'enjeu, les Français mettent du temps à entrer dans ce match, que tout désigne pour être historique, quel qu'en soit l'issue... S'ils font le jeu, les Tricolores ne sont pas en réussite face à des Espagnols mieux organisés. Abati rate ses passes et Fernandez est approximatif en attaque... Et pour en rajouter un peu, Michael Guigou, fort de six pénalties inscrits en six tentatives en demi-finale, manque son premier essai face à Barrufet. Il faudra une première exclusion espagnole pour redonner des solutions à des Bleus, autant en déroute que lors de leur première confrontation quelques jours plus tôt...
Onze minutes de mutisme !
Le jeu redevient alors plus équilibré, le score jouant l'accordéon entre l'avantage des uns et des autres. Si Romero anime les offensives espagnoles, Karabatic donne la réplique à son homologue espagnol : le Français terminera même meilleur buteur des Bleus à la fin du match avec onze réalisations. La bagarre fait rage surtout entre les gardiens : Omeyer contre Barrufet. Mais le duel à distance prendra fin plus tôt que prévu, le portier ibérique se blessant au mollet en fin de première période.
Ce qui pourrait être le tournant du match ne le sera qu'à moitié, tant Hombrados, son remplaçant, assure l'intérim à merveille. Mais il n'empêchera pourtant pas les Bleus de faire le trou à la mi-temps (17-13). Thierry Omeyer lui volera pourtant la vedette en seconde période, signant quatorze arrêts ! Mais le fait le plus improbable est le mutisme complet des Ibériques en attaque avec presque onze minutes sans marquer le moindre but. Même lorsque la France a été réduite à 5 après deux exclusions temporaires d'affilée. La goutte de trop pour des Espagnols, complètement désabusés par la réussite du gardien français, qui sera finalement désigné meilleur portier du tournoi.
L'exclusion définitive de Guillaume Gille, pour jeu dangereux, ne changera rien à la fin de match pour la France, restant à distance suffisante pour lever les bras au ciel cinq minutes avant le coup de sifflet final. C'est avec brio que les Bleus ponctuent le score 31-23 et inscrivent une ligne de plus à leur palmarès international, déjà fort de six médailles mondiales, dont deux en or conquises en 1995 et 2001, et une de bronze olympique ramenée de Barcelone en 1992... Après tant d'échecs sur l'échiquier continental, la France a démontré aujourd'hui que les années pairs ne sont plus désormais des années sans.
FICHE TECHNIQUE
France : Gardiens de but: Omeyer, Ploquin. Marqueurs: Fernandez (2), G. Gille (1), B. Gille (2), Narcisse (4), Karabatic (11), Kempe (2), Abati (6 dont 1 pen.), Abalo (1), Guigou (2)
Espagne : Gardiens de but: Hombrados, Barrufet. Marqueurs: Entrerrios (2), Urios (4), Rocas (4), Belaustegui (1), Garcia (6), Romero (3 dont 2 pen.), Ortega (2), Rodriguez (1)
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