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Onesta: "Pas de panique"

ParAFP

Publié 02/11/2008 à 15:00 GMT+1

C'est un Claude Onesta pragmatique qui s'est présenté devant la presse. Conscient des blessures et de l'état de forme précaire de certains cadres, le sélectionneur des Bleus n'a pas voulu dramatiser ce résultat. Prochain objectif: le Mondial en janvier.

Claude Onesta, comment qualifierez-vous cette défaite?
C.O.: "J'aurais tendance à dire qu'elle était prévisible. Dans la configuration et l'état de santé actuels de l'équipe, il était difficile de faire beaucoup mieux. Quand j'ai vu la semaine qu'on a fait, sans vraiment pouvoir s'entraîner, je sentais que ça allait être compliqué. Je pense même qu'on a fait un bon match dans ce contexte. A défaut d'être brillants, on a été à la bagarre, courageux, sérieux. Mais tu ne peux pas jouer au handball si tu n'as pas de tireurs de loin. Nico (Karabatic) ne peut pas tirer, Daniel (Narcisse) était encore incertain dix minutes avant le match, Jérôme (Fernandez) a seulement repris après deux mois d'arrêt... Au haut niveau international, c'est difficile quand tu as tes trois joueurs phare qui ne sont pas à leur meilleur niveau. On a fait avec les moyens du bord."
En tant que champions olympiques, vous étiez très attendus...
C.O.: "Aujourd'hui on n'avait de champions olympiques que le maillot. Il manquait cinq joueurs qui étaient aux Jeux, trois ou quatre autres étaient dans une situation délicate. Mais ça montre aussi qu'être champions olympiques n'est pas une carte de visite. Cette semaine aura également servi à définitivement refermer ce chapitre."
Cette défaite ne vous inquiète pas plus que ça?
C.O.: "Elle est loin d'être dramatique. Il n'y a pas d'angoisse particulière à avoir. Pas de panique. J'ai vu que l'Allemagne avait perdu en Slovénie. C'est pareil. Quand tu te reconstruis, tu es forcément fragilisé face à des équipes pour lesquelles c'est le match de l'année. Tu ne te sépares pas de joueurs majeurs sans conséquences. Cette défaite nous permet de mesurer le travail qui reste à fournir pour retrouver un peu de stabilité et d'efficacité."
Quels enseignements tirez-vous à titre individuel?
C.O.: "Il est difficile de juger les cadres dans la situation actuelle. Quant aux nouveaux, il leur faut du temps, mais certains ont montré de belles choses. Comme Sébastien Ostertag, ou Cédric Soraindho qui a vraiment fait un gros match aujourd'hui. Ils ont montré qu'on va pouvoir s'appuyer sur eux. Bertrand Roiné, est-ce qu'on peut lui demander beaucoup plus? Il faut aussi accepter qu'il faut du temps pour s'y mettre. Sébastien Bousquet a fait une bonne deuxième période et on aura de toute manière besoin de lui. On n'a pas vraiment d'autre alternative à court terme. On prendra le temps qu'il faut."
L'équipe sera-t-elle prête pour le Mondial en janvier?
C.O.: "On va l'aborder avec ambition. Maintenant, dans quel état seront les joueurs? On a moins de solutions que par le passé, le groupe est plus fragile et davantage à la merci des blessures. On aura besoin que les cadres soient à leur meilleur niveau car un Mondial se joue avec une ossature forte. Si c'est le cas, on aura une carte à jouer. Sinon, on sera forcément en difficulté. On verra le moment venu. Pour l'instant on n'est ni dans l'urgence, ni dans l'affolement."
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