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Handball - Après l'échec des JO 2024, Gilles exclut tout changement profond chez les Bleus
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Publié 24/09/2024 à 17:02 GMT+2
Un mois et demi après l'échec cuisant en quarts de finale des Jeux olympiques de Paris 2024, contre l'Allemagne, Guillaume Gille, le coach des Bleus, s'est exprimé ce mardi en conférence de presse. Le technicien tricolore a excu tout changement profond dans son management. Du côté des Bleues, Sébastien Gardillou, le successeur d'Olivier Krumbholz, a été présenté.
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Jour de rentrée médiatique pour les équipes de France de hand. Sébastien Gardillou s'est dit mardi conscient de la "difficulté" de succéder à Olivier Krumbholz à la tête des Bleues, alors que Guillaume Gille a exclu toute modification profonde de son management après le fiasco des Bleus aux JO.
Gardillou exclut tout changement de méthode
Le défi est immense mais il "ne fait pas peur" à Gardillou, nommé le 6 septembre en remplacement d'Olivier Krumbholz, qui a apporté depuis 1998 aux Bleues les 15 médailles de leur histoire (dont cinq titres). Le Lorrain ayant décidé de partir à la retraite à 66 ans et après une médaille d'argent aux JO, Gardillou, âgé de 49 ans, a souhaité sortir de son rôle d'adjoint (depuis 1996) pour redevenir entraîneur principal (il a coaché plusieurs clubs de Ligue féminine).
"Après le championnat du monde (2023), je me suis convaincu que c'était peut-être le moment de rentrer dans autre costume" a raconté le Périgourdin. "Des doutes, on en a toujours. Mais je me suis dit que je voulais faire ce que je voulais, et que pour cela il fallait que je postule" a ajouté celui qui a notamment été préféré à l'entraîneur de Metz, Emmanuel Mayonnade.
Gardillou s'est placé "techniquement et tactiquement" dans la continuité de Krumbholz, dont il n'a pas souvenir "d'un conseil qui se soit avéré faux". Le nouveau sélectionneur, qui dirigera son premier match à la tête des Bleues à Toulon le 24 octobre contre la Hongrie, un peu plus d'un mois avant le championnat d'Europe (28 novembre - 15 décembre en Suisse, Hongrie et Autriche), a également exclu tout changement de méthode. Mais il a "une personnalité différente d'Olivier, je vais essayer de m'exprimer en tant que Sébastien Gardillou et d'être en capacité de mettre ma patte".
Bientôt un préparateur mental pour les Bleus ?
Selon Krumbholz, présent mardi, son ancien adjoint est "quelqu'un de brillant intellectuellement, qui a une idée toutes les cinq minutes, toujours envie de faire évoluer les choses". Entraîneur principal n'est cependant, selon le Lorrain, "pas du tout le même rôle mais (Gardillou) en est conscient". "Il a très bien compris qu'il faut mettre le costume du patron et mener avec intelligence, la bienveillance et l'autorité: il va repartir comme tout le monde sur du coaching participatif, mais le coaching participatif n'est pas la suppression de l'autorité", a-t-il ajouté.
Il a ensuite également été question de "coaching participatif" lors du débriefing par Guillaume Gille du fiasco des Jeux olympiques : les tenants du titre ont été éliminés en quarts de finale contre l'Allemagne (35-34 a.p) alors qu'ils menaient d'un but avec la balle en leur possession à six secondes de la fin du temps réglementaire. Gille a alors pris un temps mort pendant lequel Dika Mem a mis en place la stratégie avant de finalement perdre la balle. Pas de quoi cependant inciter le sélectionneur à revoir son mode de management, qui laisse une grande autonomie aux joueurs.
Il ne voit "aucune incongruité" à ce que Mem ait alors dirigé les débats, "dès lors que les choses étaient claires entre les joueurs". Et, soulignant les résultats depuis qu'il a pris seul les commandes après l'Euro 2020 (titres olympiques en 2021 et d'Europe en 2024), il a exclu tout changement profond : "Que par moments il y ait la nécessité d'être plus cadrant et directif car la situation le nécessite, bien évidemment. Mais ça ne remet pas en cause mes croyances et la manière avec laquelle j'anime l'équipe et avec laquelle j'ai envie de voir grandir ces joueurs."
L'ancien demi-centre, qui sera désormais épaulé par l'ex-international Yohann Delattre, a par ailleurs indiqué que l'idée de recruter un préparateur mental était sur la table après que les Bleus eurent pris, après la défaite initiale contre le Danemark "de plein fouet la vague JO à domicile et l'attente" pesant sur leurs épaules. Ils viseront de nouveau le titre au Mondial, du 14 janvier au 2 février en Norvège, au Danemark et en Croatie.
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