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La France épatante

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/12/2009 à 13:22 GMT+1

Longtemps menée par la Russie, tenante du titre, la France a remporté une victoire de prestige 24-23 au championnat du monde. Les demi-finales sont encore envisageables : il faut que les Bleues dominent l'Autriche, quel que soit le résultat du match Danemark-Russie. L'Angola a battu le Danemark.

2009 FRANCE AYGLON

Crédit: Eurosport

CHAMPIONNAT DU MONDE - GROUPE 1 - FRANCE BAT RUSSIE 24-23
Elles ne sont pas encore en demi-finale, loin de là, mais les Françaises ont réussi une nouvelle performance étonnante lors de ce championnat du monde en battant la Russie 24-23. Pour espérer atteindre le dernier carré de l'épreuve, ce qui serait une première depuis six ans, elles devront dominer l'Autriche mardi dans leur dernier match de poule et, ce quel que soit le résultat du match Danemark-Russie. La bonne nouvelle de la journée, à la suite de la victoire tricolore, est venue du match Angola-Danemark (28-23). La défaite danoise offre un boulevard aux Françaises.
Après un bon début de match (2-0), les Bleues ont vu les Russes prendre progressivement l'avantage physiquement en attaque. Le match s'équilibre : 3-3, puis 7-4, puis 9-9, et le retard des joueuses d'Olivier Krumbholz se stabilise ensuite à deux ou trois points pendant un bon tiers de la rencontre. C'est en seconde période que la France a renversé la situation. Menée 15-20 à vingt minutes de la fin, elles ont accusé le coup après plusieurs erreurs en défense. Leur révolte, emmenée par trois buts de Paule Baudouin, cinq de Marion Limal et un beau finish de Raphaëlle Tervel, n'en a été que plus belle. "On s'est toujours dit qu'on pouvait remonter. Cette équipe-là a une âme. Ce soir ça c'est vu, on avait vraiment la rage", a raconté la gardienne Cléopâtre Darleux, qui a joué un rôle majeur en sauvant plusieurs situations désespérées après son entrée à la mi-temps (10 arrêts en 30 minutes).
Devant une équipe russe très incisive avec ses deux pivots qui ont longtemps pesé dans la défense, Leynaud et Darleux les deux gardiennes ont en effet été précieuses en usant les tireuses adverses. Elles ont confirmé l'efficacité de leur schéma défensif 2-4 (avec deux joueuses avancées), un système original qui fait des misères à toutes les équipes depuis une semaine. Pendant près d'un quart d'heure, elles n'ont donc encaissé aucun but. "On savait qu'on avait une défense pour revenir. A partir du moment où on fait la 2-4, on commence à grappiller un ou deux ballons. Elles ont commencé à être un peu fébriles. Au bout d'un moment, on savait toutes dans nos têtes qu'on allait les bouffer à la fin", a expliqué Tervel. Malgré une certaine précipitation au moment de conclure, Ayglon, formidable d'abnégation ce dimanche, et ses collègues ont pris l'ascendant sur une fin de match haletante. On retiendra ainsi le dernier geste, entre audace, inconscience et application, de Paule Baudoin sur un penalty capital à deux minutes de la fin : un lob que la gardienne des championnes du monde a effleuré de la main sans pouvoir détourner la balle de ses cages. Quel culot !
LES REACTIONS :
Olivier Krumbholz (entraîneur français): "A moins cinq, c'était limite. Mais on est resté le chasseur, pas trop loin, et quand les Russes ont été réellement chassées elles ont un peu perdu leurs moyens. La défense 2-4 a encore été précieuse. Celle surtout qui a été précieuse c'est Cléopâtre Darleux, qui a sorti des ballons exceptionnels. Elles ont su faire preuve de lucidité sur la fin en allant chercher des pénalties. Ca ne suffira peut-être pas, mais quand on fait ce qu'on peut, on fait ce qu'on doit. C'est une très belle victoire qui confirme la montée en charge de l'équipe de France dans la compétition. On attendait ce match pour voir si notre jeu était fragilisé face aux meilleures, il ne l'a pas été tant que ça. Les Russes ont eu des ballons pour gagner et elles ne les ont pas mis au fond. On a un peu moins raté (que lors des matches précédents). Au niveau du jeu ça se met en place. Marion (Limal) a pris ses responsabilités au tir et a été très bonne. Il y a eu une répartition des responsabilités à l'arrière qui a été très intéressante et puis Audrey Deroin qui a mis le nez à la fenêtre. Ce qui est important c'est que l'équipe progresse et continue à avoir une chance d'aller en demi-finale. Si on sort, ce sera la tête haute."
Marion Limal (joueuse française): "Les pires moments, c'est quand j'hésite, alors j'ai tout lâché. Je ne réalise pas trop encore. C'est énorme qu'on arrive à remonter comme ça et qu'on les fasse douter. Toute l'équipe a réussi à se mobiliser. Demain on va pouvoir se reposer pour aborder le match contre l'Autriche correctement puis attendre le résultat du Danemark contre la Russie. On s'étonne à chaque fois. On arrive à trouver des ressources qu'on ne pensait pas possibles. On était au fond du trou après les deux premiers matches et on est arrivé à renverser complètement la tendance."
Cléopâtre Darleux (gardienne française): "Ca faisait deux matches que je ne jouais pas trop et j'étais un peu frustrée. J'avais vraiment envie de dire que je n'étais pas là pour rien et que j'avais aussi ma place. On s'est toujours dit qu'on pouvait remonter. Cette équipe-là a vraiment une âme. Ce soir ça c'est vu, on avait vraiment la rage. La demi-finale, ce serait vraiment génial. C'est rageant de devoir attendre, mais on met toutes les chances de notre côté. Si on gagne les trois matches on n'aura rien à se reprocher. On ne nous attendait pas là après nos deux premiers matches."
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