Une démonstration bleue

La déroute contre l'Islande est bien oubliée. C'est un lointain souvenir ! Une expérience douloureuse qui aura toutefois porté ses fruits. En l'espace de deux matches, les joueurs de Claude Onesta ont mis un point d'honneur à mettre les choses au clair. Et leur réaction d'orgueil est celle de champions. Après avoir rectifier le tir contre la Pologne, ils ont passé un nouveau cap jeudi. Et c'est la Slovénie qui en a payé les frais. Une chose est sûre : les champions d'Europe, qui montent en puissance dans le siillage de Thierry Omeyer, sont lancés. Ils sont vraiment entrés dans la compétition et se mettent en position favorable avant le choc face à l'Allemagne.

Toujours marqués par leur contre-performance de lundi, les coéquipiers de Nikola Karabatic, auteur de six buts sur huit tentatives, ont commencé le match tambours battant. Sérieux dès le coup d'envoi, ils ont donné le ton. Déjà performante contre la Pologne, la base arrière tricolore Narcisse-Karabatic-Fernandez a continué sur sa lancée. Très tôt dans le match, elle a pris la mesure de la défense 6-0 slovène pour creuser un premier écart (10-6, 17e).

Ensuite, la défense tricolore, emmenée par les contres de Didier Dinart, a fait parler la poudre. A l'image d'un Karabatic très agressif, les Bleus ont fermé les vannes. Siarhei Rutenka, un des rares attaquants slovènes avec Jure Natek à représenter un réel danger, a été muselé. Et comme Thierry Omeyer s'est montré redoutable dans son but, les champions d'Europe ont fait le trou au fur et à mesure jusqu'à la pause (15-8, 18-10).

Au retour des vestiaires, le show offensif a continué. De +8, l'écart est passé en quelques minutes à +14 à la reprise (27-13, 44e), avec un Omeyer encore omniprésent dans ses cages. L'ampleur du score aidant, Claude Onesta a fait tourner son banc sans que le rendement de ses troupes en pâtisse. Dans une ambiance plutôt morne, l'absence de spectacle et de suspense aidant, les champions d'Europe français ont géré tranquillement leur avance jusqu'au coup de sifflet final (33-19). Ils pouvaient alors se projeter vers la journée de vendredi, une journée de repos bien méritée et dont ils devront tirer profit pour préparer le choc qui les attend contre l'Allemagne, pays hôte du Mondial, samedi à Dortmund.

Gardiens de but: Ploquin, Omeyer

Marqueurs: Fernandez (5), Dinart (1), B. Gille (4), Narcisse (3), Girault (4 dont 3 pen.), Karabatic (6), Kempe (2), Abalo (3), Guigou (5 dont 1 pen.)

Gardiens de but: Skof, Lapajne

Marqueurs: Kozlina (1), Backovic (1), Jovicic (1), Ivancic (1), Natek (5), Kavas (1), Brumen (4), Rutenka (3), Lubej (2)

"On est rassuré mais on n'a fait que la moitié du travail. Il faudra gagner le prochain match pour se qualifier en quart de finale mais s'arrêter en quart n'a pas trop de sens. Avec Mika (Guigou) on a beaucoup de ballons. C'est un régal pour les ailiers d'en avoir de si bons. Nous avons un rôle de finisseur, on essaie de faire de notre mieux".