La France sur les rails

Quoi de mieux qu'une victoire dans un tournoi de référence avant d'aborder les championnats du monde ? Sans doute rien si ce n'est une confiance renforcée par un succès tout en maîtrise face à la Russie (32-30) lors de la finale du Tournoi de Paris. Jamais inquiétés la veille par une faible équipe d'Algérie (34-18), les champions olympiques ont maîtrisé la finale sans trop trembler, malgré quelques rapprochés des Russes à une longueur en seconde période.

"Les réglages sont à peu près faits, même si aujourd'hui le travail accompli pendant dix jours a un peu pesé dans les jambes. Pour le Mondial, on sera prêt et les premiers matches de poule vont nous permettre d'entrer comme il faut dans la compétition", a commenté le capitaine des Bleus Jérôme Fernandez.

L'équipe de France va maintenant se rendre à Osijek, dans l'est de la Croatie, o elle disputera le premier tour contre cinq adversaires tous à sa portée, la Roumanie pour son premier match samedi, puis l'Argentine, l'Australie, la Slovaquie et la Hongrie. Face à leurs adversaires en quarts de finale des Jeux de Pékin, les Tricolores ont été impeccables pendant une vingtaine de minutes, le temps de creuser un écart de cinq buts (12-7), mais se sont nettement relâchés après la pause, ce qui ne se serait peut-être pas produit dans un match à gros enjeu.

"La machine russe s'est mise en route par notre faute, car on les a un peu laissé jouer. On n'a pas l'habitude de prendre 30 buts. Heureusement que les gardiens russes n'ont pas été très bons sinon on aurait eu beaucoup de mal à gagner", a reconnu Fernandez.

Car au-delà de la préparation du Championnat à venir, il y avait aussi un aspect festif au rendez-vous parisien. Les Bleus avaient déjà célébré leur médaille d'or à Clermont-Ferrand et à Toulouse face à la Tunisie, mais n'avaient pas encore eu l'occasion de le faire devant une telle foule (plus de 14.000 personnes). "Le fait de retrouver Bercy plein, de se remémorer les ambiances du Mondial gagné ici en 2001, j'avoue que ça avait un parfum très particulier" , a savouré l'arrière Guillaume Gille, l'un des cinq Français à avoir inscrit les trois titres majeurs à son palmarès (Mondial, Euro, JO) avec Fernandez, Didier Dinart, Thierry Omeyer et Daniel Narcisse, le plus brillant dimanche avec neuf buts.

Avant même la fin du match, le sélectionneur Claude Onesta a communiqué les noms des seize joueurs qui participeront au Championnat du monde. Une liste sans grande surprise, o figurent dix champions olympiques et un seul joueur totalement nouveau chez les Bleus, le Chambérien Xavier Barachet, 20 ans. "C'est le choix d'un jeune au poste d'arrière droit où on est démuni. Plutôt que d'emmener un droitier qu'on n'utilisera pas, il vaut mieux prendre un gaucher qui va apprendre, grandir et se rendre compte de ce qu'est le contexte d'une grande compétition. C'est un investissement pour l'avenir", a expliqué Onesta.