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Mondial-2017 : Un devoir et un rêve pour les hockeyeurs français

Vincent Guiraud

Mis à jour 04/05/2017 à 19:59 GMT+2

MONDIAL 2017 - Au Mondial qui commence vendredi à Paris-Bercy, les hockeyeurs français ont un devoir, se maintenir dans l'élite, et un rêve, se hisser dans les huit meilleures nations pour faire franchir un palier à leur sport.

L'équipe de France de hockey sur glace lors de son succès en amical face à la Biélorussie

Crédit: Getty Images

Pour le mondial qui débute vendredi à Paris, les hockeyeurs français veulent se maintenir dans l'élite, et pourquoi pas se hisser dans les huit meilleures nations de leur sport. Bien sûr, chez eux, les Bleus ont tous envie de revivre l'aventure de 2014, à Minsk, lorsqu'une victoire inespérée sur le Canada en poule leur avait ouvert la porte d'un premier quart de finale. Mais ils n'en oublient pas l'essentiel : conserver la place dans le haut du panier qu'ils occupent depuis neuf ans sans discontinuer.
"Il faut qu'on reste dans le groupe A. J'ai peur qu'en parlant d'autre chose, on oublie ce qui est le plus important", prévient Pierre-Édouard Bellemare, l'un des deux pensionnaires français de la Ligue nord-américaine (NHL). La France reste "le Petit Poucet du Mondial", estime le joueur de Philadelphie.
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Le joueur français Antoine Roussel devant le biélorusse Yevgeni Lisovets.

Crédit: Getty Images

Pour éviter le cruel paradoxe d'une relégation en deuxième division lors du premier Championnat du monde coorganisé à domicile (avec l'Allemagne) depuis 1951, la France devra laisser au moins une équipe derrière elle dans son groupe de huit. Les pays accessibles sont a priori la Norvège, son premier adversaire samedi (20h15) dans un match déjà crucial, la Suisse, le Bélarus et la Slovénie. La mission n'aura rien d'une formalité pour la 14e nation mondiale, car les trois premières citées la devancent au classement de la Fédération internationale (IIHF) et la quatrième est juste derrière.
Pour jouer l'un des deux quarts de Bercy, les deux autres ayant lieu à Cologne, comme les demi-finales et la finale, il faudra devancer ces quatre pays car le Canada, la Finlande et la République tchèque, membres du sextuor majeur avec la Russie, les Etats-Unis et la Suède qui jouent à Cologne, paraissent hors d'atteinte.

Petit réservoir, gros coeur

Mais chaque chose en son temps, prévient Dave Henderson, le sélectionneur d'origine canadienne, en poste depuis 2004: "en voyant trop loin, on néglige le présent. Il y a un groupe de pays qui se tiennent à très peu, à une punition de plus ou de moins, à un but marqué ou manqué".
Avec un petit réservoir de 20.000 joueurs, la France ne peut rivaliser techniquement et physiquement avec les grandes nations, mais elle compense par la combativité et une solidarité sans faille. "Le hockeyeur français ne lâche rien: c'est un bouledogue sur un os", dit Henderson. La moitié des 25 sélectionnés jouent dans les meilleures ligues: la NHL pour Bellemare et Antoine Roussel, la KHL russe pour Stéphane Da Costa et Damien Fleury, la suisse pour le gardien Cristobal Huet, le meilleur hockeyeur français de l'histoire, qui participera à son quatorzième et dernier Mondial, à 41 ans. En Ligue Magnus, c'est Rouen, finaliste face au champion de France Gap, qui fournit le plus gros contingent avec six joueurs.
Contrairement à d'autres sports, ici personne ne se fait prier pour revêtir le maillot bleu. "C'est un peu la moindre des choses. L'équipe de France a permis à beaucoup de joueurs de s'expatrier. Tu ne peux pas juste prendre, prendre, prendre en permanence. Il faut rendre la monnaie de la pièce", dit Bellemare, qui a "toujours hâte de revenir voir les potes dans une ambiance n'ayant rien à voir avec celle des clubs.
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