Rousseau au pied du mur

Le Jour J approche pour Florian Rousseau, dont l'esprit est déjà tourné vers la date fatidique du 30 avril, jour des sélections nationales pour les Jeux Olympiques d'Athènes. L'Orléanais, qui va jouer son avenir à quitte ou double, se veut confiant, en dépit de ses prestations très moyennes à Moscou le mois dernier. Battu en quarts de finale en vitesse, non-qualifié pour la finale du Keirin, Rousseau est apparu assez loin du compte.

Pour retrouver ses sensations, Florian est venu s'entraîner pendant deux jours sur le Vélodrome de Bordeaux. "En compétition, les pistes font 250m. Le problème, c'est qu'à l'INSEP, elle ne fait que 166 mètres. Nous sommes donc venus à Bordeaux pour travailler un peu techniquement, prendre des repères avant les compétitions. Les échéances vont être de plus en plus importantes " explique le triple champion olympique.

Flanqué de son entraîneur Gérard Quintyn, qui lui avait concocté deux grosses journées de travail, Florian Rousseau a essentiellement travaillé son départ, dans l'optique du 200m lancé afin de s'ouvrir un tableau plus favorable lors des prochaines compétitions. Il en a également profité pour tester un nouveau vélo et de tous nouveaux braquets. Il pourrait les utiliser dès la prochaine étape de Coupe du monde, du 9 au 11 avril, à Manchester.

Si près de l'échéance, le néo-trentenaire a surtout besoin de retrouver de la confiance. "Le 30 avril, Florian va jouer très gros, confie Quintyn. Il va jouer sa sélection pour les Mondiaux et surtout pour les Jeux Olympiques. C'est toute son année, toute sa dernière année de compétition qui va se jouer à Bordeaux ce jour là. Alors on met tout en oeuvre pour que ça passe ". Techniquement, mais aussi psychologiquement.

Dans cette optique, le petit match à trois organisé par l'entraîneur national était bien senti. Facile vainqueur de ces deux duels, dont un face au jeune Dublé, Rousseau en est ressorti rassuré. "J'ai réalisé des temps corrects ici. Pas mirobolants, mais corrects. L'important c'était de rouler ici" juge Florian. Son mentor se veut plus optimiste: "Aujourd'hui, il a eu un petit déclic J'ai retrouvé le Florian qui ne se pose pas de questions, ça m'a bien plu" se réjouit Quintyn.