Marie-José Pérec : "Allumer la vasque serait la quatrième médaille d’or que je n’ai pas eue à Sydney"

Gérald Mathieu

Mis à jour 12/04/2024 à 14:36 GMT+2

En marge de l’inauguration ce vendredi de la piste d’athlétisme dernier cri de l’INSEP qui portera désormais son nom, Marie-José Pérec n’a pas caché son envie d’être la dernière porteuse de la flamme olympique le 26 juillet prochain. A 126 jours de la cérémonie d’ouverture, la triple championne olympique en "rêve" très clairement et le fait savoir.

Marie-José Pérec : "Je deviendrais la petite Muhammed Ali"

Si la question de l’identité des deux porte-drapeaux de la délégation olympique française est actuellement au cœur des pronostics, celle qui touche au profil du dernier porteur de la flamme agite également le landerneau sportif. Car après Mohamed Ali lors des JO d’Atlanta 1996, Cathy Freeman en 2000 à Sydney ou encore Naomie Osaka il y a trois ans à Tokyo - pour ne citer qu’eux – embraser la vasque olympique reste un privilège unique et un accès direct à la postérité même si sportivement, Marie-José Pérec occupe déjà une place de choix dans le Livre d’Or des JO.
Triple championne olympique et plus grande athlète française de tous les temps, l'ex gazelle a clairement la tête de l’emploi. Mieux, elle coche toutes les cases car la native de Basse-Terre a excellé de surcroit dans le premier et le plus universel des sports olympiques où la concurrence fait rage plus qu’ailleurs. Trois fois couverte d’or (sur 400m en 1992, 200 et 400m en 1996) et porte-drapeau de l’équipe de France olympique à Atlanta, la Guadeloupéenne réaliserait ainsi un rare triplé olympique.
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Laure et Florent Manaudou, Pérec, Riner... : les plus belles médailles françaises aux JO

Je deviendrais la petite Mohamed Ali…
"Ce serait aussi fort qu’une médaille, souligne-t-elle. La boucle serait bouclée. Et par là même occasion, je deviendrais quelque part la petite Mohamed Ali de ma mamie car ma mamie qui n’est plus là était une admiratrice de Mohamed Ali lors des Jeux d’Atlanta, dans la ville de Martin Luther King." Et de paraphraser la figure emblématique des Droits civiques : "Si j’ai un rêve, c’est celui-là… Donc j’ai un rêve, c’est d’allumer la vasque olympique (ndlr, qui devrait être installée dans l’axe Trocadéro - Tour Eiffel) !", lâche-t-elle sans retenue.
Mais qu’en sera-t-il du côté des têtes pensantes du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) de Paris 2024, qui ne cessent de vouloir casser les codes en prenant tout leur monde à contre-pied ? Du concept de la cérémonie d’ouverture à l’affiche officielle en passant par l’édification de sites éphémères, le tracé du parcours du marathon suivant l’histoire de France ou encore la fabrication des médailles avec des bouts de Tour Eiffel. Sans oublier la jurisprudence des Jeux d’hiver d’Albertville 1992 quand les organisateurs de l’époque avaient misé sur Michel Platini, la légende de foot français, dont le jeu de jambes n’avait pourtant pas grand-chose à voir avec le pas du patineur ou le style godillé des skieurs…
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Le parcours du relais de la flamme olympique en vidéo

Plus forte que Zidane, Riner ou Mbappé ?

"Si c’est moi, s’ils me choisissent, ils vont m’offrir la quatrième médaille d’or que je n’ai pas eue à Sydney", conclut MJ Pérec dans un grand éclat de rire, faisant allusion à son départ prématuré des JO 2000 et sa fin de carrière en queue de poisson. Lors des différents sondages réalisés ces derniers mois auprès des Français et des fans de sport, le nom de Marie-José Pérec est systématiquement revenue dans la short-list des derniers porteurs potentiels de la flamme.
Tendance à la hausse puisque depuis le début de l’année, sa cote ne cesse de grimper en flèche au point de sembler dépasser lentement mais sûrement celle des Teddy Riner, Zinédine Zidane, Kylian Mbappé, Martin Fourcade, Laure Manaudou, David Douillet, Renaud Lavillenie et autre Stéphane Diagana. En attendant, il faudra patienter jusqu’au bout puisque ce secret actuellement le mieux gardé de France ne sera dévoilé en mondovision qu’à la toute dernière seconde de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
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Marie-José Pérec à Atlanta

Crédit: Getty Images

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