Paris 2024 - Tir à l'arc - Lisa Barbelin : "Dès mes premières flèches, je savais que je pourrais faire quelque chose"

Cléo Hénin

Mis à jour 25/10/2023 à 12:46 GMT+2

Autour du 24 de chaque mois, le podcast Championne du Monde vous propose de découvrir une athlète qui a des chances de médaille aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, dans des disciplines plus confidentielles. Aujourd’hui, partez à la rencontre de Lisa Barbelin, 23 ans, double championne d’Europe de tir à l’arc et fan de tarot.

Lisa Barbelin

Crédit: Eurosport

Salut Lisa, peux-tu te présenter ?
Lisa Barbelin : Je m'appelle Lisa Barbelin, j'ai 23 ans. Je suis en équipe de France depuis mes seize ans et à l'INSEP depuis 2018. J’ai quelques petites médailles qui sont arrivées d'année en année, notamment le titre de championne d'Europe en 2021 et 2022. Mais aussi deux médailles en championnats du monde par équipe en 2021 et 2023. On est vice-championnes du monde avec mes copines depuis août dernier.
Tu as également fait une 2e place au test event cet été dans les vraies conditions des Jeux.
L.B : Oui c'était quelque chose de fou, parce que c'était à un an des Jeux et dans les vraies conditions. Donc je suis trop heureuse de cette belle médaille de fin d'année. C'était dingue d'être avec le public français. Un public réduit parce qu'il n’y avait que 1000 personnes, mais aux Jeux, ce sera 8000 personnes !
Faut-il des qualités particulières pour être archère ?
L.B : Non, pas forcément. En fait, c'est une légende urbaine qu'il faut avoir beaucoup de force ou qu'il faut avoir de bons yeux. Le vrai truc, c'est d’arriver à se concentrer pendant une flèche qui dure environ huit secondes. C'est tout. En fait, tout le monde peut faire ce sport. D’ailleurs, c'est un sport parfait pour la rééducation contre le cancer du sein par exemple. Ça fait partie du sport sur ordonnance et ça peut être un levier de guérison.
Qu'est ce qui t'a plu la première fois que tu as touché un arc ?
L.B : Je me rappelle vraiment de cette sensation des doigts qui lâchent la corde, puis de voir la flèche voler. À l’époque, c'était à cinq ou dix mètres. Aujourd'hui, je tire à 70 mètres. Cette sensation du devoir accompli parce que tu mets en place les choses et hop, la flèche part. Je fais beaucoup de piano et j'ai un rapport particulier avec mes mains, avec les sensations qui émergent de mes doigts. Sentir toute la puissance qui s'en va en un instant, en une seconde… Ça me fait vraiment quelque chose.
A quel moment as-tu su que tu pourrais faire quelque chose de grand dans le tir à l'arc ?
L.B : Dès les premières flèches. Dès le premier instant. Je me rappelle, je suis rentrée chez moi, je suis allée voir mon grand-père et je lui ai dit : "Tu verras papy, je serai aux Jeux Olympiques dans je ne sais pas combien de temps, mais tu vas voir, je vais y arriver". Il m'a dit “oui, oui“ et au final en 2021, je faisais mes premiers Jeux à Tokyo. Et j’espère gagner ceux de Paris en 2024, à la maison.
Comment as-tu vécu tes premiers Jeux à Tokyo ?
L.B : Avec beaucoup d'étoiles dans les yeux et beaucoup d'émerveillement. J’ai passé quinze jours de dingue à l'autre bout du monde avec l'équipe. Je suis un peu déçue parce que je perds en huitièmes de finale alors que les jours d'avant j'avais vraiment été excellente. Je sentais que je pouvais y arriver et au final non. Mais ça m'a appris pour le reste et je suis sûre que cette étape de ma carrière m'a fait vraiment grandir pour le reste.
Existe-t-il des choses bien spécifiques au milieu du tir à l’arc ?
L.B : On a 20 ans, mais on adore le tarot. Tous les soirs en compétition, on joue au tarot avec tout le monde. On doit faire un peu “ours“ dans le milieu du sport car on est tout le temps tous ensemble et on kiffe notre vie ensemble.
Que dirais-tu aux personnes qui ne s’intéressent pas au tir à l’arc pour les convaincre de regarder l’été prochain sur Eurosport ?
L.B : Je dirais que c'est un sport plutôt atypique parce qu'on ne le connaît pas trop, mais qu'il y a plein de belles choses à voir. En plus maintenant, avec la télévision, il devient vraiment très beau à regarder. C’est également un sport en extérieur, donc on doit allier les conditions climatiques. Quand il y a un gros coup de vent, il faut arriver à gérer. Et puis on vit des émotions de dingue comme dans n'importe quel sport. Ce qui est beau, c'est de voir les émotions sortir des gens, sortir des yeux, sortir du cœur et de l'âme des gens.
L’épisode complet est à retrouver sur le podcast Championne du Monde et sur toutes les plateformes de streaming.
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