Thierry Henry, sélectionneur des Espoirs : "L'objectif aux JO, c'est l'or"

Cyril Morin

Mis à jour 10/09/2023 à 13:31 GMT+2

Pour sa première semaine en tant que sélectionneur des Espoirs français, Thierry Henry a vécu des émotions qui l'ont ramené des années en arrière. Interrogé par Bixente Lizarazu dans Telefoot, "Titi" n'a cependant pas oublié l'objectif de sa venue, à savoir les JO de Paris en 2024. Il veut l'or, tout simplement. Et pour y arriver, il veut s'inspirer des meilleurs.

Thierry Henry

Crédit: Getty Images

Thierry Henry avec le coq frappé au cœur, ça fait forcément quelque chose. Pour tous les nostalgiques mais surtout pour les amoureux du football. Mais aussi pour lui. Intronisé sélectionneur des Espoirs le 21 août dernier, "Titi" a fait ses débuts avec une victoire probante face au Danemark jeudi (4-1). Au-delà de ce match, c'est la charge symbolique de ce retour avec les Bleus qu'il a retenu.
"Ça m'a fait bizarre franchement, a-t-il reconnu dans un entretien sympa avec son ancien coéquipier Bixente Lizarazu pour Téléfoot. Je me suis revu à Lens pour mon premier match mais aussi mon premier en Coupe du monde, à Marseille, face à l'Afrique du Sud. L'histoire était tellement forte que ça m'a ramené à ces émotions-là. Tu chantes avec fierté, haut et fort, dans le tempo - pas comme Tutu (Lilian Thuram, NDLR) (rires). Ça fait bizarre mais j'en avais envie."
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Henry : "L'équipe de France ne se refuse pas"

Son retour aux fonctions en France, malgré sa vie londonienne, s'accompagne de grandes ambitions. Le joueur Henry était habité par la compétition. Le sélectionneur n'est pas franchement différent. Au moment d'évoquer les motivations qui l'ont poussé à accepter la mission Espoirs, il n'a pas tourné autour du pot.
"Tu penses Jeux Olympiques… Tu penses 'l'objectif, c'est l'or'. Tout de suite, a-t-il répondu sans hésitation. J'ai pensé à Aimé Jacquet parce qu'il nous a donné une vision. Il nous a permis de rêver en nous faisant croire qu'on pouvait gagner la Coupe du monde. Quand tu visualises quelque chose, quand tu en rêves, quand tu y penses, ça tourne en ta faveur en général si tu t'es bien préparé."

"L'année Covid m'a beaucoup changé"

Pour sa première conférence de presse en tant que sélectionneur, Henry avait affiché l'ambition d'une médaille, sans préciser la couleur du métal. Les choses sont plus claires désormais mais le chemin sera long. Après avoir insisté sur sa volonté de "transmettre et de donner", Titi est revenu sur son début de carrière en tant qu'entraîneur. Les difficultés et les échecs l'ont rendu plus fort, à l'écouter. Car plus à l'écoute.
"L'année Covid m'a beaucoup changé, elle m'a rendu humain, a-t-il avoué alors qu'il officiait au Club de Foot Montréal (MLS) à l'époque. A un moment donné, j'étais en mode robot, j'étais dans mon truc 'on va jouer, visage serré'. J'aime rigoler mais ça ne se voyait pas. J'étais en mode tueur, c'était ma façon de rentrer dans une certaine zone pour exécuter. A Montréal, période Covid, je faisais hôtel, entrainement, hôtel, entraînement. J'ai arrêté parce que j'ai senti que pouvais partir en vrille."
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Thierry Henry, à l'entraînement avec l'équipe de France Espoirs.

Crédit: Getty Images

A l'écoute, il espère que ses joueurs le seront. Pour lui, c'est la mission la plus importante. "L'enjeu, c'est d'avoir les joueurs dans ta main, a-t-il expliqué. Si un coach réussit ça, les joueurs se mettent minables pour lui. Même si tu leur dis de faire n'importe quoi, ils vont bien le faire. Ça peut devenir une tactique parce que tout le monde le fait bien. Est-ce que tu peux rendre tes joueurs plus intelligents aussi ? Qu'ils comprennent le foot un peu mieux. Tu te rappelles des coaches qui t'ont fait évoluer, ceux où tu te dis 'wow, je voyais pas le foot comme ça'."
Forcément, son passage à Barcelone, sous les ordres de Pep Guardiola sonne comme une évidence. "Je vais utiliser l'exemple de Pep, a-t-il conclu. A ce moment-là, je pensais que j'étais bien au niveau du foot. Quand je suis arrivé là-bas, je me suis dit 'mais de quoi il parle lui ?'. Arsène m'a ouvert le cerveau mais Pep m'a ouvert les yeux. C'est lui qui m'a fait comprendre que le pressing c'était bien. Les attaquants, tu connais, une fois que la balle est passée… Là, j'ai pris goût à presser."
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