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Jeux Olympiques Pékin - Héritage de 2008, neige artificielle et bulle imperméable : À quoi ressembleront les JO 2022 ?

Christophe Gaudot

Publié 26/10/2021 à 22:32 GMT+2

PÉKIN 2022 - Cent jours. Dans un petit peu plus de trois mois (du 4 au 20 février 2022), Pékin accueillera les 24e Jeux Olympiques d'hiver de l'histoire. Théâtre des JO d'été en 2008, la capitale chinoise va réussir l'exploit d'être celui des JO d'hiver 14 ans plus tard. Un choix qui a fait polémique notamment parce que Pékin est tout sauf une ville "hivernale".

Les anneaux des Jeux de Pékin 2022

Crédit: Getty Images

Pékin marquera l'histoire le 4 février 2022. Ce jour-là, la capitale chinoise deviendra la première ville à avoir accueilli les Jeux olympiques d'été et d'hiver. Après les retraits de Stockholm, Cracovie, Lviv et Oslo, Pékin n'avait plus qu'à devancer Almaty (Kazakhstan) pour recevoir à nouveau le monde, 14 ans après 2008. Seul Innsbruck (Autriche) a fait "mieux" en étant ville-hôte de deux éditions des Jeux Olympiques d'hiver à 12 ans d'intervalle (1964 et 1976). Pour être hôte en hiver après l'été, Pékin a dû faire preuve de malice. Une contrainte qui s'ajoute à celle du Covid-19, encore présent dans le monde et en Chine.
Ce n'est pas la première fois aux Jeux Olympiques d'hiver que les sites de compétitions seront assez éloignés. On pense notamment à Sotchi 2014 ou à Vancouver en 2010. Mais Pékin est contraint d'aller plus loin. Située à 43 mètres au-dessus du niveau de la mer, la capitale chinoise n'a évidemment pas de montagne assez importante tout proche de son cœur pour y accueillir les épreuves de neige. Aussi, l'organisation a choisi trois sites pour recevoir les quinze disciplines prévues du 4 au 22 février prochain : Pékin elle-même, Yanqing et Zhangjiakou.

220 kilomètres d'écart entre Pékin et le site du biathlon

Dans le détail, la capitale sera le théâtre des cérémonies de clôture et d'ouverture et des compétitions de patinage (artistique et de vitesse), de hockey sur glace et de curling. A Yanginq, à 90 kilomètres au nord-ouest de Pékin, on retrouvera le ski alpin, le bobsleigh, la luge et le skeleton. Enfin, Zhangjiakou, à 220 km de Pékin et à 130 de Yanqing, accueillera le biathlon, le ski de fond, le combiné nordique, le snowboard et le ski acrobatique. Autant dire que ces Jeux ne ressembleront à aucuns autres pour les athlètes. A titre d'exemple, à Sotchi, 120 kilomètres séparaient les lieux les plus éloignés. Ce qui avait déjà beaucoup fait parler.
Pour alléger la note et faire de ces Jeux Olympiques des JO durables, question importante pour le Comité international olympique dans le monde de 2021 et donc de 2022, Pékin a misé sur l'héritage de 2008. Ainsi, la plupart des sites de la capitale reprennent ceux utilisés il y a 13 ans, transformés évidemment pour certains. Ce ne sera pas le cas du fameux "Nid d'Oiseau" où auront lieu les cérémonies d'ouverture et de clôture.
Mais le Palais omnisports, qui accueillait le volley en 2008 sera cette fois réservé au patinage de vitesse. Plus iconique encore, le "Cube d'eau" de 2008 a été réaménagé en "Ice Cube" pour 2022 et la compétition de curling. Même cure de transformation pour le Palais national omnisports, théâtre du titre des Experts du handball en 2008, qui malheureusement ne verra pas d'équipe de France masculine l'année prochaine puisque les Bleus ne sont pas qualifiés pour le tournoi de hockey sur glace. Les femmes elles ont encore un espoir.

Les contraintes liées au Covid plus importantes qu'à Tokyo ?

L'autre arène de hockey sera le "Sports Center", où avait eu lieu la mythique finale de basket entre les Etats-Unis de Kobe Bryant et l'Espagne de Pau Gasol il y a 13 ans. Un seul site a été construit pour ces Jeux, l'anneau de patinage de vitesse. Pour ce qui est des autres lieux, et c'est un reproche fait à Pékin, il faudra sortir le canon à neige. A Yanqing, où doit se dérouler le ski alpin, il tombe en moyenne cinq centimètres de neige par an. Évidemment insuffisant.
Le dernier aspect dont les organisateurs doivent tenir compte, c'est évidemment la pandémie de Covid-19 qui sévit dans le monde depuis bientôt deux ans. C'est de Chine qu'elle était partie et les autorités ne veulent surtout pas que les JO soient un foyer d'infections. Aussi, il se dit que les restrictions pourraient être plus importantes à Pékin qu'à Tokyo, l'été dernier.
Comme au Japon, les spectateurs étrangers ne seront pas autorisés à venir assister aux compétitions mais à Pékin, la séparation entre athlètes et médias devrait, par exemple, être poussée à l'extrême avec présence de plexiglas dans les zones d'interviews. Même chose pour les relations juges/athlètes et pour le personnel de l'organisation. Les mesures définitives devraient être annoncées dans les prochains jours, ou prochaines semaines.
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