JO Sotchi 2014 : Fourcade, Pinturault et Lamy-Chappuis, les meilleures chances de médailles

Sur le papier, l’objectif annoncé par le DTN Fabien Saguez de 15 médailles à Sotchi semble réalisable. Certains Tricolores seront heureux de monter sur un podium, d’autres ne rêveront que d’or. Martin Fourcade, Jason Lamy-Chappuis, Alexis Pinturault ou encore Sylvain Dufour font partie de ceux-là.

Dossard jaune de leader de la Coupe du monde depuis l’ouverture de la saison, lauréat de quatre victoires mais à la recherche d’un premier titre olympique, Martin Fourcade peut légitimement briguer une médaille par épreuves à Sotchi. Soit six récompenses possibles. Et notamment celle avec le relais messieurs, qui a montré toute sa valeur à Antholz cet hiver. Ils sont cinq pour quatre places : Martin Fourcade en fera partie à coup sûr. Simon Desthieux et Jean-Guillaume Béatrix semblent avoir une longueur d’avance sur Simon Fourcade et Alexis Bœuf. La première semaine sera déterminante pour la composition du relais. Chez les filles, Anaïs Bescond, la seule Tricolore à s’être imposée cet hiver (sprint d’Antholz), arrive à 26 ans à maturité. Toute médaille sera une belle surprise.

On lui promet le meilleur et on a raison de le faire. Alexis Pinturault rêve d’or à Sotchi. La pépite du ski tricolore est alignée sur trois épreuves (slalom, géant, super-combiné). Le voir rentrer de Russie sans breloque serait une contre-performance. En géant, la France possède les armes pour placer deux hommes sur la boîte. Outre Pinturault, Thomas Fanara fait figure de candidat au podium. Revenu (quasiment) à son meilleur niveau, Jean-Baptiste Grange joue lui aussi une récompense entre les piquets serrés. En vitesse, Adrien Théaux et Johan Clarey tenteront de succéder à Antoine Dénériaz au palmarès. En revanche, chez les filles, les absences des deux championnes du monde 2013, Tessa Worley et Marion Rolland, risquent de se faire cruellement sentir.

Champion olympique du petit tremplin à Vancouver, Jason Lamy-Chappuis repart en quête du précieux métal. Quatrième et quelque peu distancé par Eric Frenzel au général de la Coupe du monde, le porte-drapeau compte tout de même deux victoires cet hiver. Deuxième à Oberstdorf et champion du monde en février 2013, le relais peut aussi viser la "boîte".

Et si, après sa démonstration à Davos, on se mettait à rêver d’une médaille de Maurice Manificat sur le 30km ?

Aujourd’hui âgée de 18 ans, Coline Mattel fait partie des prétendantes au podium.

Celle que Julien Lizeroux appelle affectueusement la "maman" des Bleus, Ophélie David, espère compléter sa riche collection à Sotchi. Celle qui a (presque) tout gagné dans sa carrière en skicross reste en quête d’une médaille olympique. Ses homologues masculins, Jean-Frédéric Chapuis, champion du monde en titre, et Jonas Devouassoux, vainqueur à Nakiska début décembre, sont également deux chances crédibles. En halfpipe, Kevin Rolland, récent deuxième du superpipe des X Games s’avance avec des arguments. Enfin, la skieuse de Tignes, Marie Martinod, 5e des derniers Mondiaux à Oslo et 3e des derniers X Games, promet des surprises à Sotchi. Elle ne sera pas la seule.

En freestyle, le leader de la Coupe du monde, Sylvain Dufour, rêve de faire main basse sur une médaille. Tout comme Johann Baisamy, le deuxième de la Coupe du monde de halfpipe. En cross, la pétillante Nelly Moenne-Loccoz, Charlotte Bankes et Chloé Trespeuch n’ont pas décroché le moindre podium individuel cette saison en Coupe du monde mais peuvent être de belles surprises. En halfpipe, même constat pour Clémence Grimal et Sophie Rodriguez.

L’équipe de France ne se porte pas bien. Actuellement, seuls Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat s’avancent en espoirs de médaille en danse sur glace.

Alexis Contin le dit : "(Son) objectif depuis quatre ans est de ramener une médaille". Quatrième à Vancouver, deuxième début décembre à Astana, la roquette breizhilienne aspire au podium uniquement sur 10 000m. Atteint d’hyperthyroïdie, le Français a déclaré forfait sur 1500 et 5000m, ses deux meilleures chances, huit jours avant la cérémonie d’ouverture.

Quintuple champion d’Europe en 2011, Thibaut Fauconnet aime le répéter : il n’est pas là "pour beurrer les toasts" et se rend à Sotchi "pour gagner".