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Decosse comme une grande

ParAFP

Publié 03/08/2008 à 13:00 GMT+2

Longtemps considérée comme un grand espoir de la discipline, Lucie Decosse s'est vraiment découverte en 2005 avec un premier titre mondial. Favorite des moins de 63 kg à Pékin, la Française de 26 ans ne se met pas la pression pour autant. Elle est même "f

Le problème de la native de Chaumont a souvent été un manque de confiance en elle. Alors qu'elle aurait dû prendre les combats en main, la championne du monde junior 2000 affichait une forme de passivité qui a souvent été à l'origine de défaites contre des adversaires largement à sa portée. Decosse a finalement fait sa mue à l'ombre des pyramides. Après des JO-2004 manqués où elle a été battue par l'Argentine Daniela Krukower, c'est aux Mondiaux du Caire qu'elle prend conscience de son talent. Elle s'impose en finale devant la championne olympique, la japonaise Ayumi Tanimoto.
Depuis, Decosse, troisième championne du monde française de cette catégorie, seize ans après Catherine Fleury, s'est souvent affirmée comme patronne. Avec cependant encore quelques combats où elle est retombée dans ses travers, comme sa finale du Mondial 2007 à Rio, perdue devant la cubaine Driulis Gonzalez. Depuis le début de l'année 2008, elle n'a, en revanche, commis aucune faute. Elle a même été épatante au dernier tournoi de Paris ou à l'Euro. Et affiche des certitudes sur ses capacités. "Le titre a tout changé. Je sais maintenant que je suis capable de faire quelque chose", souligne-t-elle.
La montée en moins de 70 kg
"Depuis 2005, j'ai dû perdre 3 matches. C'est la preuve que je suis devenue plus constante. Et j'ai bien l'intention de continuer dans ce sens", poursuit l'élève de Sport Com à la nature généreuse, qui progresse encore à pas de géants. Pour le rendez-vous pékinois, Decosse a bossé. Beaucoup. Peut-être comme jamais: "Avant, je travaillais des choses que j'aimais faire. Là, j'ai aussi travaillé sur des choses que je n'aime pas, que je ne savais pas faire, même sur des petits trucs qui ne me serviront probablement à rien" . Sans se mettre une pression insupportable sur les épaules et acceptant son statut de numéro un, Decosse voit le titre olympique comme une "récompense des efforts fournis". "Ce serait le chapeau du travail que j'ai fait depuis quatre ans", estime la reine des fauchages (o soto gari, o uchi gari).
Une chose est sûre, quelques jours après ses 27 ans (le 6 août), le tatami pékinois marquera une étape importante pour Decosse. Car ensuite, cette fille qui pèse habituellement autour des 69 kg est décidée à monter dans la catégorie supérieure, celle des moins de 70 kg, où officie sa coéquipière Gévrise Emane. "La descente au poids devient trop dure", constate Decosse qui aura dû perdre 7 kilos avant la pesée du matin de la compétition. "Je veux recommencer autre chose. Ces JO constitueront donc une forme de fin", assure-t-elle. Qu'elle est bien décidée à écrire en lettre d'or.
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