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Judo : Alain Schmitt relaxé de faits de violences conjugales sur Margaux Pinot

ParAFP

Publié 01/12/2021 à 08:31 GMT+1

Accusé de violences conjugales par la judokate Margaux Pinot, championne olympique par équipes mixtes aux derniers Jeux olympiques de Tokyo, l'entraîneur français Alain Schmitt, médaillé de bronze aux Mondiaux de 2013, a été relaxé dans la nuit de mardi à mercredi par le tribunal correctionnel de Bobigny qui n'avait "pas assez de preuves de culpabilité".

L'ancien judoka Alain Schmitt.

Crédit: Getty Images

Le tribunal correctionnel de Bobigny a relaxé mardi l'entraîneur et ex-membre de l'équipe de France Alain Schmitt de faits de violences conjugales sur la championne olympique Margaux Pinot, après une audience ayant opposé des versions contradictoires. "Un tribunal n'est jamais là pour dire qui dit la vérité et qui ment. En l'occurrence nous n'avons pas assez de preuves de culpabilité. Le tribunal vous relaxe", a déclaré tard dans la soirée la présidente du tribunal à Alain Schmitt, à l'issue de sa comparution immédiate.
L'audience a été marquée par des versions contradictoires. Alain Schmitt a livré le récit d'une bagarre aux allures de "tornade" entre deux amants à la relation tempétueuse. Margaux Pinot a elle décrit sa "peur" face aux coups de poing qui pleuvaient sur elle dans la nuit de samedi à dimanche dans son appartement du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). "C'était pas un combat de judo, c'était des coups de poing", souffle Margaux Pinot, championne olympique par équipes mixtes aux derniers Jeux olympiques de Tokyo, le visage tuméfié par les ecchymoses entourant ses yeux.
Le parquet avait requis un an de prison avec sursis pour "des violences très graves, même pour un primo-délinquant". Le tribunal est passé "à côté d'un certain nombre d'éléments à charge", comme ces voisins qui ont entendu ses appels au secours, et chez qui elle s'est réfugiée, a regretté Me Stéphane Maugendre, l'avocat de la judokate. "J'ai jamais frappé une femme de ma vie, c'est n'importe quoi", a répété à l'audience Alain Schmitt, T-shirt blanc et visage marqué par des contusions.
L'entraîneur et ex-membre de l'équipe de France de judo devait quitter la France cinq heures après les faits, direction Israël où il est attendu pour prendre les rênes de l'équipe nationale féminine. Margaux Pinot, par ailleurs soutenue par des représentants de la Fédération française de judo, évoque une "emprise psychologique" de la part d'un entraîneur pour lequel elle avait de "l'admiration" mais qui la rabaissait constamment, lui faisant perdre confiance en elle.
Le palmarès individuel de Margaux Pinot, qui a combattu dans deux catégories (-63 et -70 kg), comporte notamment une médaille de bronze mondiale en 2019, deux titres de championne d'Europe (2019 et 2020) et deux médailles d'argent continentales (2017, 2021). "Avec la force qu'a cet homme, il a la capacité de faire beaucoup plus mal que ça", a plaidé Me Malik Behloul, conseil de M. Schmitt, affirmant que la sportive avait menti sur toute la ligne.
Médaillé de bronze aux Mondiaux de 2013 (-81 kg), Alain Schmitt envisageait son départ pour Israël comme un "réel changement de vie" après six années comme entraîneur au sein de l'Étoile Sportive du Blanc-Mesnil où il entraînait des athlètes comme Madeleine Malonga.
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