Judo - Grand Slam d'Antalya : Teddy Riner en or, Madeleine Malonga s'ouvre grand les Jeux

C'est une victoire qui promet de belles choses pour la suite. De retour sur le tapis pour la première fois depuis sa victoire à Paris, début février, Teddy Riner a remporté le Grand Slam d'Antalya, ce dimanche. Après quatre combats maîtrisés, le sociétaire du PSG Judo a dominé en finale Tatsuru Saito, représentant du Japon pour les JO 2024. Histoire de s'offrir un nouveau tournoi et de conclure une belle journée en Turquie, à quatre mois des Jeux de Paris 2024.

À Antalya, le double champion olympique des poids lourds (2012, 2016) a démontré qu'il montait en puissance pour les Jeux. Il a d'abord vite expédié le Bahreïni Azamat Chotchaev en 52 secondes avant ensuite d'écarter le Néerlandais Jur Spijkers puis le Brésilien Rafael Silva sur disqualification après trois pénalités (hansoku make). Et s'il n'a pas tremblé contre Erik Abramov en demie qui s'est incliné sur hansoku make après avoir semblé bien impuissant, Riner a cependant dû s'employer en finale.

Face à un Tatsuru Saito offensif mais surtout gaucher - ce que n'aime pas le Français -, Teddy Riner a été mis en difficulté. Pénalisé à deux reprises et alors qu'il était souvent sur la défensive, il a finalement trouvé l'ouverture sur un contre à 30 secondes de la fin pour inscrire un waza-ari décisif. A 22 ans, Saito a démontré qu'il avait les armes pour gêner Riner à Paris. Mais le Guadeloupéen de 34 ans, qui l'avait déjà battu en quart des Mondiaux 2023, devrait encore hausser le ton dans les prochaines semaines et ce succès en Turquie va lui permettre de voir sur quels points il doit se focaliser.

Chez les femmes, les yeux étaient rivés sur Madeleine Malonga (-78kg), qui jouait son ticket pour les Jeux. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la Francilienne s'est chargée de plier l'affaire. Alors qu'Audrey Tcheuméo a déçu en Géorgie la semaine dernière avec une cinquième place sans gloire, la médaillée d'argent à Tokyo a signé une démonstration ce dimanche sur les tatamis turcs. Proactive et bien décidée à démontrer ses capacités, elle a signé trois ippons en cinq combats.

Après une lutte acharnée contre à l’Allemande Anna-Maria Wagner (numéro 3 mondiale et championne du monde 2021) en demi-finale conclue par un "simple" waza-ari, Madeleine Malonga a impressionné en finale pour dominer l'Allemande Alina Boehm (7e mondiale) après une minute et 42 secondes. Un récital face à la double championne d'Europe en titre qui avait justement battu Tcheuméo la semaine dernière en match pour le bronze.

Alors qu'elle avait déjà pris une longueur d'avance au tournoi de Paris en battant Tcheuméo avant de s'offrir le bronze, la championne du monde 2019, actuelle N.13 mondiale, a sûrement réglé l'affaire pour Paris 2024 dans cette catégorie, la seule qui reste à pourvoir en France alors que la fédération a déjà sélectionné treize judokas sur quatorze. Un voyage en Turquie idéal en somme pour Malonga, qui a tout fait pour valider son billet et le plein de confiance alors que le comité de sélection doit se réunir la semaine prochaine.