"Ça peut faire du bien"

T.R. : Je suis déçu et fatigué. J'aurais préféré prendre un gros ippon. Avec un peu de recul et quand j'entends mes parents ou mon entraîneur, je me dis que c'est beau d'avoir fait deux finales en si peu de jours. Il faut juste le temps d'oublier. Je vais prendre un peu de repos et repartir de pied ferme. Je sais que la prochaine fois, si jamais je suis en finale un jour, j'aurai plus d'agressivité pour que ça n'arrive pas une deuxième fois.

T.R. : C'est la manière qui m'embête. Je me suis dépassé, j'ai essayé d'aller au bout et perdre de cette manière... Je me suis battu toute la journée, j'ai fait du beau judo. De voir que sur le match c'est moi qui avait l'ascendant tout le temps... Je le faisais sortir du tapis, il allait à quatre pattes mais ça ne suffisait pas apparemment. Et là où ça fait encore plus mal, c'est quand il y a des arbitres qui te disent que jamais ça n'aurait dû aller en golden score. Mais bon, il faut faire avec maintenant.

T.R. : Je vais prendre des vacances. Je vais faire le vide pour comprendre pourquoi ça n'a pas marché. Pourquoi je n'ai pas réussi à lui mettre ippon. Et on se remettra au travail. Au lieu de faire 20 attaques, on va en faire 50 jusqu'à ce que ça tombe. Je pense que parfois il faut avoir un peu de vice. Je n'aime pas ça mais peut-être que j'ai manqué aussi un peu de vice. Par contre, je suis sûr que si je fais la même finale mais en sens inverse, moi je perds le combat. A Paris (lors des Mondiaux 2011), ce sera différent. Je vais bien m'entraîner mais je ne laisserai pas les arbitres décider pour moi. Je pense que ça (la défaite) retire aussi une pression. Ca peut faire du bien de perdre de temps en temps.