"Pas plus de pression"

Lucie Décosse : Je n'ai jamais fait de championnats d'Europe ou du monde en France mais j'imagine que ça change quelque chose sur la journée, l'ambiance et puis surtout sur l'envie. Pour la préparation, ça ne change pas trop. On a l'habitude de Bercy lors du Tournoi de Paris mais là ce n'est pas le tournoi de Paris, c'est un championnat du monde. Le public sera plus chaud, ça n'a rien à voir. Le seul truc qui est pareil, c'est que le matin de la compétition, tu arrives à Bercy avec ton sac et ça te rappelle le tournoi de Paris (rires). Après, ce ne sont pas mes premiers championnats du monde, je n'ai pas l'impression d'avoir plus de pression que les autres années.

L.D. : Moi, j'ai deux objectifs, les championnats du monde et les Jeux. Quelque soit le lieu, pour moi ça ne change rien. J'ai envie de réussir ces deux compétitions là. Je suis sur une fin de carrière (ndlr : elle est âgée de 29 ans) donc mes objectifs sont beaucoup plus précis.

L.D. : Pour l'instant je ne vois rien. Le judo est un sport trop aléatoire. Je sais que je fais partie des favorites et que j'ai envie de gagner. Mais il y a des filles très fortes, la Néerlandaise (Edith Bosch) qui a été très forte cette année, une de mes plus grandes adversaires, les deux Japonaises qui sont japonaises et font donc forcément partie des meilleures. En général, ce ne sont pas les filles les plus fortes qui me posent des problèmes. Mon souci, ce sont les filles qui réfléchissent stratégiquement et qui m'empêchent de faire mon judo. Par rapport au profil des filles contre qui je peux perdre ou contre qui j'ai déjà perdu, je suis très vigilante.