MotoGP - On refait le Grand Prix : Lorenzo a répondu à Rossi, Marquez a craqué

Jorge Lorenzo a fait perdurer la tradition au Mans : celle qui assure au poleman le succès lors de la course et surtout très peu d'embûches. Comme Rossi à Jerez, le champion du monde en titre a dominé la Q2 et la course sans trouver d'adversité pour lui contester la victoire. La partition de l'Espagnol, sans accroc, a été impeccable de A à Z. Le pilote ibère a quand même été gêné au niveau du freinage, avec le réservoir plein, en début de course. Mais il est ensuite monté en puissance.

Bien réglé dès les libres 1, l'Espagnol a quand même apporté quelques retouches à sa machine pour aller chercher le record du tour du circuit Bugatti en Q2 et continuer d'avoir ce feeling en course. "On a testé plein de réglages, avant de trouver les bons pour la course", a expliqué Lorenzo après l'épreuve. Il abordera son circuit favori, le Mugello, avec le plein de confiance.

C'est le double champion du monde qui est le grand battu de ce week-end français. Le pilote Honda a perdu la tête du championnat, mais également pris un petit coup sur le casque en chutant pour la première fois de la saison. Il a réussi à sauver trois petits points en prenant la 13e place. Toujours ça de pris.

Tout s'est passé à douze tours de l'arrivée. Alors qu'il chassait Andrea Dovizioso pour la 3e place, Marquez a suivi les traces de l'Italien, qui est parti à la faute. "Quel dommage d'avoir chuté. Mais ces choses là arrivent quand vous êtes à la limite à chaque tour. J'aurais pu opter pour une course plus tranquille, mais à ce jeu là on se retrouve vite distancé ici et j'avais à prendre des risques. Je perdais du temps à l'accélération et je devais regagner du terrain au freinage. En définitive, j'ai perdu l'avant et je suis tombé", a expliqué Marquez dont la Honda est apparue légèrement en retrait en France.

La chute de l'Espagnol fait également suite à celles de ses deux principaux rivaux : Lorenzo a goûté au bitume en Argentine et Rossi l'a imité en Amérique. Entre Lorenzo, Marquez et Rossi, c'est à toi, à moi. Et dans tous les domaines.

1. Jorge Lorenzo (Movistar Yamaha)
2. Valentino Rossi (Movistar Yamaha)
3. Maverick Viñales (Team Suzuki)
4. Dani Pedrosa (Repsol Honda Team)
5. Pol Espargaro (Monster Yamaha Tech 3)

Qu'aurait donné Valentino Rossi face à Jorge Lorenzo s'il s'était qualifié en première ou deuxième ligne ? A la peine vendredi, mieux en FP3, et de nouveau en retrait en Q2, l'Italien a retrouvé la forme en course après avoir cherché les bons réglages tout le week-end. Après avoir avalé Bradley Smith lors du premier tour, puis le trio Pol Espargaro, Marc Marquez, Andrea Dovizioso, le Transalpin a mené bon train dans cette course.

Rapide, avec 13 tours bouclés dans les 1'33" en première partie de course, et un record du tour à la clé en 1'33"293, "Le Docteur" a sorti une très belle première moitié de course pour remonter dans la hiérarchie. Il a lâché la pression après les chutes de Dovizioso et Marquez, afin d'assurer une 2e place importante en vue du championnat.

"Mon départ dimanche n'a pas été fantastique mais heureusement je n'ai pas perdu trop de temps et j'ai pu me rapprocher du premier groupe. Mais la piste était très piégeuse, avec une température de l'air en hausse et des dépôts de pneu sur la piste. Mais la moto était bien équilibrée et j'ai bien fait de doubler Marquez et Dovizioso rapidement", a expliqué le pilote Yamaha qui a souffert de ses choix de pneus le vendredi.

Comme à Jerez, Ducati a déçu. Mais à l'inverse du rendez-vous espagnol, les machines officielles avaient le potentiel pour grimper sur le podium. Andrea Iannone, parti à terre au 6e tour alors qu'il était en 2e, tournait dans les temps de Lorenzo, avec même un record du tour personnel effectué en 1'33"374, au 4e tour. C'est le 2e temps en course derrière la référence établie par Valentino Rossi.

La situation a été la même pour Andrea Dovizioso. Également très rapide tout au long du week-end, "Desmodovi" a chuté au 16e tour et perdu toutes ses chances de podium.

"Ce fut l'un des pires week-end de course de ma vie et je ne me souviens pas avoir jamais eu dans ma carrière un problème aussi important sans trouver de solution. On a tout essayé, en vain. Mon départ a été assez bon et j'ai pu doubler pas mal de pilotes, mais je me suis rendu compte immédiatement qu'il m'était impossible de garder le rythme. Donc, je n'ai pas grand-chose à dire. Je suis très chanceux tout de même d'être passé au travers des chutes et de marquer des points en terminant 12e. J'espère avoir un pneu différent au Mugello. Sinon, nous allons continuer à essayer de trouver une solution, mais en ce moment nous n'avons pas plus d'idées..."

Une course à trois pour le titre. Oui, il n'y a eu que cinq Grands Prix disputés, mais le résultat du jour au Mans a redistribué les cartes. Lorenzo, Marquez et Rossi vont débarquer au Mugello avec seulement 12 points d'écart entre eux.

Comme le nombre d'abandons survenus lors de ce Grand Prix de France. Plus d'un tiers du plateau a été décimé. Ce fut déjà le cas en Argentine (8).

1. Jorge Lorenzo (Movistar Yamaha) 90 points
2. Marc Marquez (Repsol Honda Team) 85 points
3. Valentino Rossi (Movistar Yamaha) 78 points
4. Dani Pedrosa (Repsol Honda Team) 53 points
5. Maverick Viñales (Team Suzuki) 49 points

Il se déroule dans quinze jours au Mugello. Rendez-vous les 20, 21 et 22 mai.