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Jorge Lorenzo (Ducati) pour un triplé, Valentino Rossi (Yamaha) pour une reconquête

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 29/06/2018 à 10:49 GMT+2

GRAND PRIX DES PAYS-BAS - Intouchable au Mugello et à Montmelo, Jorge Lorenzo arrive à Assen pour réaliser un exploit quasi sans précédent au guidon d'une Ducati. Alors que Valentino Rossi (Yamaha) aimerait redorer son blason en même temps que celui du diapason.

Jorge Lorenzo (Ducati Team) au Grand Prix de Catalogne 2018

Crédit: Getty Images

A chacun son but. Si Marc Marquez (Honda HRC) tentera logiquement d'avancer un peu dans la construction de son cinquième titre mondial, ce week-end au Grand Prix des Pays-Bas à Assen, Jorge Lorenzo (Ducati Team) sera là pour montrer qu'il doit être vu comme un véritable prétendant à la consécration suprême. Alors que Valentino Rossi (Yamaha Factory) et Johann Zarco (Yamaha Tech3) auront un objectif à plus court, et le même : la victoire.
Après trois victoires, à Austin, à Jerez de la Frontera et au Mans, Marc Marquez avait subi un coup d'arrêt au Mugello en concédant une chute qui l'avait lancé dans une remontée infructueuse. A Montmelo, il avait avoué été "un peu plus sage que d'habitude". Sa deuxième place lui avait permis de porter de 23 à 27 points sa marge sur son premier poursuivant au championnat, Valentino Rossi (Yamaha Factory).
Satisfait de son calcul, l'Espagnol ne perd pas de vu l'essentiel et ce tableau d'honneur de l'Assen TT qui n'affiche qu'une fois son nom au rang des vainqueurs, en 2014.
"Plusieurs pilotes sont encore en lice pour le titre mondial, il faut donc continuer à travailler et ramener le meilleur résultat possible", a prévenu le n°93 du HRC. Trois fois deuxième et une fois troisième dans la "cathédrale" de la vitesse moto, le pilote originaire de Cervera est depuis longtemps conscient que sa Honda n'est pas l'arme absolue sur ce tracé où il faut par parfois savoir composer et même survivre par une météo pluvieuse.
Marc Marquez (Honda HRC), Cal Crutchlow (Honda LCR), Valentino Rossi (Yamaha Factory) et Danilo Petrucci (Ducati Pramac) au Grand Prix d'Espagne 2018

La Yamaha est la référence

En revanche, son compatriote Jorge Lorenzo (Ducati Team) sera dans une autre optique, celle de remporter une troisième victoire de suite, après le Mugello et Montmelo. Un triplé seulement réalisé par Casey Stoner pour Ducati, en 2007 (Laguna Seca, Brno, Misano) et en 2008 (Donington, Assen, Hohenstein-Ernstthal). Un défi aux confins du possible car Assen ne correspond pas à l'ADN de la Desmoseidi. Pour preuve, l'Australien reste le seul Ducatiste vainqueur aux Pays-Bas, en 2008.
"Désormais, nous devons montrer que nous pouvons être rapides sur tous les types de pistes", a expliqué le Majorquin, vainqueur en 2010. "Ça n'est peut-être pas le meilleur circuit pour nous mais je suis sûr que nous pouvons être compétitifs."
Jorge Lorenzo (Ducati Team) au Grand Prix d'Italie 2018
Et puis, au-delà du challenge impérieux pour Andrea Dovizioso (Ducati Team) de s'y frayer un chemin vers le succès, l'endroit a surtout été coché depuis longtemps sur l'agenda de Yamaha. Sevré de victoire depuis le 24 juin 2017, la firme au diapason compte y redorer son blason, avec sa star "usine", Valentino Rossi, ou son débutant de Tech3, Johann Zarco. Elle a de quoi y croire : elle y a gagné six fois depuis 2009.

Zarco offensif

"À vrai dire, je suis un peu partagé. D'un côté ça me rappelle que nous n'avons plus gagné depuis un an, que nous devons donc redoubler d'efforts, mais d'un autre côté Assen est un fantastique tracé", note le vétéran italien, huit fois vainqueur en catégorie reine. "Nous y sommes généralement très compétitifs", a rappelé Le "Docteur".
Quant à Johann Zarco, il espère tout simplement son palmarès après deux courses techniquement pénibles avec sa M1, au Mugello et à Montmelo. "C'est un circuit qui convient bien à la Yamaha. Valentino [Rossi] y réalise toujours d'incroyables prestations ; ça montre qu'il y a un moyen de bien faire sur cette piste. Je vais tenter d'attaquer, même s'il pleut un peu, afin de rester avec les meilleurs."
C'est vrai que l'an passé, il s'était perdu au classement en rentrant prendre des pneus "pluie", "par peur de chuter."
Johann Zarco (Yamaha Tech3) au Grand Prix de Catalogne 2018
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