Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Auguin: "Un bon week-end"

Eurosport
ParEurosport

Publié 12/06/2008 à 07:15 GMT+2

Quelques jours après le meeting de Rome et une semaine avant l'Open de Paris, le coach d'Alain Bernard, Denis Auguin, nous a accordé un long entretien. Satisfait du niveau actuel du Français, l'entraîneur du recordman du monde du 100m estime que son élève

DENIS AUGUIN, évoquons tout d'abord le meeting de Rome...
D.A. : Ce fut une bonne rentrée. Le travail effectué jusqu'à mercredi dernier, avec de gros volumes et pas mal d'intensité, a porté ses fruits. A Rome, Alain a fait des performances qu'il n'a jamais réalisées dans des situations identiques. Il a nagé environ quatre dixièmes plus vite que ce qu'il fait d'habitude à pareille époque. Et puis sa course fut bien construite. C'était aussi un objectif.
Avant ce week-end, vous estimiez être content si Alain Bernard nageait sous les 49 secondes. Ce fut le cas…
D.A. : (il coupe) Oui, car c'est ce qu'il fait d'habitude par rapport au travail effectué ces dernières semaines. A Rome, Alain a nagé en 48.4. C'est vraiment très différent de nager 48.8 ou nager 48.4. L'écart paraît infime mais c'est finalement très important.
A Rome, votre nageur a affronté une forte concurrence, avec Filippo Magnini, Stefan Nystrand ou encore Eamon Sullivan. Qu'en avez-vous retiré, à deux mois de Pékin ?
D.A. : Alain a terminé 3e du 50m et 2e ex aequo du 100m, mais au vu de la période, ça importe peu. D'autant que chacun est dans des approches différentes, avec des pics de forme qui n'arrivent pas au même moment, et des pics de travail différents derrière également. Les Italiens ont semblé très en forme. On a vu qu'il y a eu beaucoup de records d'Italie à Rome, que Federica Pelligrini avait nagé son 400m en 4'02"93, que Magnini a signé son meilleur chrono sur 50m depuis cinq ans. Cela dénote un état de fraîcheur important. On ne fait pas son meilleur chrono sur 50m si on est cramé. Après les places d'Alain ne sont pas importantes. L'essentiel, c'est qu'il soit constant sur lui-même, sur sa course et sa nage. Non, vraiment, ce fut un bon week-end pour Alain, même s'il avait évidemment envie de gagner. Heureusement d'ailleurs (rires)…
Concernant la mise à l'eau d'Alain, qu'avez-vous retiré de ses courses à Rome ? On sait que ses départs sont encore irréguliers et que ça peut l'handicaper, en particulier, sur 50m.
D.A. : A Rome, il a fait un bon départ sur 100m. Paradoxalement, il prend souvent un bien meilleur départ sur 100m que sur 50m. Techniquement, celui sur l'aller simple était pas mal également. Après comme il manquait beaucoup de fraîcheur et d'explosivité, cela s'est ressenti par une perte par rapport à Sullivan. Mais cela n'est pas dû à des problèmes techniques sous l'eau. En manquant de fraîcheur, on pousse moins fort sur le plot, on réagit moins vite. Mais, dans l'ensemble, c'est plutôt pas mal.
A Dunkerque, il passe en 21"9 au premier 50m, un temps suicidaire, et il réussit pourtant 47"8 à l'arrivée. En passant en 22"2, il doit pouvoir nager plus vite que son record du monde, non ? Et faire une "course cohérente" pour reprendre vos termes ?
D.A. : Tout à fait. Je pense que l'équilibre se trouve par là, aux alentours de 22"2 effectivement. A ce moment-là, il serait capable de nager le retour aux alentours de 25 secondes. Ce qui donne un temps entre 47"2 et 47"0. Ce qui serait une course cohérente, en effet, par rapport à ses propres capacités. Pour un garçon comme Magnini, une course cohérente, ce n'est pas ça. Concernant Alain, il a fait une course une Rome avec deux secondes d'écart entre l'aller et le retour. On doit tendre vers ça à chaque fois.
Retrouvez jeudi 12 juin la seconde partie de l'entretien que nous a accordé Denis Auguin, l'entraîneur d'Alain Bernard.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité