Leveaux : "Terrible!"

Amaury Leveaux : "Non, ce sera demain, après-demain, et après-après-demain. Et toutes les autres courses à venir les prochaines fois."

A.L : "Sur le coup, je me suis dit : "Merde ! T'as perdu ! Et puis non ! T'es champion olympique, c'est pas tous les jours." Deuxième, je ne sais pas si je réalise. Vice-champion olympique du 50 m avec deux Français sur le podium, c'est un truc de malade. D'habitude, on est dominé par des fous furieux. Maintenant, on a prouvé que la France était là. A la bagarre. En tout cas, je réalise bien que désormais, j'ai un palmarès supérieur à celui de Roxana (Maracineanu, vice-championne olympique du 200 m dos à Sydney) à Mulhouse (son club). Le lendemain du 4x100 m, elle m'avait dit qu'on était ex-aequo. Désormais, je suis passé devant elle. Désolé Roxana.

A.L : "D'habitude, je me fais un petit film dans ma tête. Et une fois encore, j'avais peur de penser à tout sauf au contenu de ma course. J'ai simplement vu mes jambes trembler deux secondes mais très vite, j'ai pensé au starter et à toucher devant. Je réalise un excellent départ et une très bonne remontée à la surface. J'étais complètement sous l'eau. La ligne 1 ne m'a pas posé de problème. Sur 50 m, ce n'est pas vraiment gênant. J'étais complètement concentré sur ma nage. Je n'ai même pas regardé Shoeman sur ma droite. A quinze mètres du mur, je vois que je suis devant dans le paquet. Je pense alors à ma famille et je me dit : "Put…, faut toucher, c'est maintenant ou jamais !". Et c'est passé."

A.L :"En regardant les résultats cette saison, on savait plus ou moins à quoi s'attendre. Il a réalisé un excellent départ. Il était définitivement l'homme à battre pendant cette course. Il n'y avait personne d'autre."

A.L "Il y a quatre ans à Athènes, je voulais être ici sur le podium à Pékin. J'étais venu pour être champion olympique du 50 m. J'ai été battu, mais je suis quand même récompensé. Cette année, je me suis entraîné sérieusement. J'ai tout mis de côté. Et le film se termine par une belle histoire. Ca me fait super plaisir. Maintenant, je vais kiffer et aller remercier Lionel (Horter, son entraîneur) !"