Metella heureuse

Malia Metella, tenante du titre du 100 m nage libre, balade son bonheur sur les bords des bassins avant son entrée en lice lors des Championnats d'Europe qui ont débuté mercredi à Budapest où elle veut réitérer son exploit.

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Crédit: Eurosport

Rien n'altère le sourire de la fille de Cayenne: "Je prends la vie comme elle vient. J'assume ce qui me tombe dessus". Et cela vaut pour le bonheur des titres comme la frustration d'être seulement vice-championne olympiques (50 m nage libre) et du monde (100 nage libre). "Qu'est-ce qui m'a manqué ? Je ne sais pas. Je me suis donnée à fond. J'ai fait tout ce que mon entraîneur (Jean-Lionel Rey) m'a demandé", constate-t-elle, refusant de mettre le manque de chance en avant: "J'en ai plus, que d'autres qui ne sont jamais montées sur un podium", assène-t-elle.
Eternelle optimiste cette fille de 24 ans ? Sûrement. Car comment expliquer qu'elle a traversé sans perdre sa joie de vivre un hiver douloureux. Avec une inflammation au thorax qui a altéré sa préparation pendant de longues semaines. "Ca m'a permis de prendre du repos", positive-t-elle. Pour revenir à son meilleur niveau, Metella ne s'est pas ménagée. Son moral ensoleillé lui a permis de supporter une énorme charge de travail: musculation avec de la force maximum (70 kg au développé couché) et jusqu'à 14 km par jour de nage.
Fille multiculturelle
Le reste de son temps, Metella qui envisage de devenir journaliste "àla radio ou à la télévision", l'a passé à préparer ses examens. Elle a ainsi réussi son concours d'entrée à "Sport Com" quelques jours seulement avant d'entamer la préparation terminale pour l'Euro. A son programme aussi son action pour la Guyane. Elle soutient plusieurs associations, dont celle de l'ancien gardien de but de l'équipe de France, Bernard Lama, d'aide aux jeunes guyanais par le sport et une autre "la main sur le coeur" en faveur des enfants.
Cet investissement est aussi pour cette métisse une manière de se replonger dans son univers. Celui d'une fille multiculturelle avec un père créole et catholique, José (décédé), une mère Djamila, marocaine née en Algérie, de confession musulmane, la Guyane où elle a grandi et sa vie en métropole. Cayenne Pacoussines, lieu de la piscine où maman l'emmenait gamine, reste le moment privilégié de sa vie. Celui qui lui permet de goûter à nouveau aux fruits ou aux glaces au maïs "un régal que l'on ne trouve qu'en Guyane".
Sans oublier, le Kalalou (purée à base d'épinards), "la spécialité de maman". Concentrée sur la compétition continentale, Metella sait qu'elle est attendue. "Au minimum, je dois faire aussi bien qu'à Madrid" , estime-t-elle en refusant de se limiter car "au maximum, je peux faire mieux" avec aussi les titres du 50 nage libre et du 100 m papillon. Ensuite, elle se reposera à Cayenne.
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