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Natation : Florent Manaudou, à Antibes entre amis

ParAFP

Mis à jour 22/10/2021 à 18:23 GMT+2

NATATION - Florent Manaudou, triple médaillé olympique du 50 mètres encore animé par l'envie d'avoir une Marseillaise, a choisi Antibes et deux jeunes entraîneurs, Quentin Coton et Yoris Grandjean, pour entamer sa préparation qui doit le mener jusqu'aux Jeux de Paris en 2024.

Florent Manaudou

Crédit: Getty Images

Florent Manaudou préparera les Jeux Olympiques 2024 à Antibes. L'idée est née au début de l'été sur le ton de la plaisanterie, pendant une semaine de stage pré-olympique, dans cette même ville du sud de la France. "On a fait un dîner tous les trois et ils m'ont dit que Franck Esposito (l'entraîneur principal) allait partir. On a commencé à rigoler sur le fait qu'ils allaient peut-être reprendre le club, et j'ai dit : 'Vous imaginez si vous êtes coaches ? Je vais venir, ça peut être cool !'", a raconté Florant Manaudou, bientôt 31 ans.
Après les Jeux de Tokyo, ponctués d'argent sur 50 mètres pour lui, comme en 2016, et de bronze, sur la même distance, pour sa compagne danoise Pernille Blume, c'est elle qui évoque l'éventualité de quitter Marseille. "Au départ, c'était non. Et puis l'idée a muri dans ma tête pendant l'été. Après quelques semaines, je lui ai dit que j'avais appelé Quentin et Yoris, qu'ils allaient reprendre le club et que j'étais chaud pour aller là-bas", poursuit le champion olympique 2012 de l'aller simple. Le déménagement est prévu samedi et la reprise mardi.
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"J'ai besoin de cette proximité"

"Julien Jacquier (avec lequel il s'entraînait à Marseille) est un excellent coach, très impliqué, qui fait des supers programmes et a beaucoup d'idées, je n'ai absolument rien à redire sur ça. Mais sur le côté humain, on a moins d'atomes crochus que ce que je peux avoir avec Quentin et Yoris, ou ce que j'ai pu avoir avec James Gibson, Romain Barnier ou même mon frère, explique-t-il. J'ai besoin de cette proximité avec mon entraîneur". "J'ai l'impression que plus on vieillit, moins on peut accepter des choses du genre 'J'ai le savoir et tu m'écoutes'. Avec les années d'expérience que j'ai maintenant, je pense que je peux me permettre de faire des retours sur des programmes, que je peux être utile", a continué Manaudou.
"Avec beaucoup d'entraîneurs avec lesquels j'ai bossé, j'ai l'impression qu'ils ont une méthode et qu'il n'y a pas forcément d'adaptation par rapport au sportif qui est en face. A l'inverse, les jeunes coaches sont plus à l'écoute, poursuit-il. Il y aura beaucoup d'échanges avec Quentin et Yoris. C'est vraiment ça qui m'a motivé. Et j'aime beaucoup les duos. La meilleure période que j'ai eue je pense, c'est quand j'étais entraîné par James et Romain".
Comment appréhende-t-il de travailler sous la direction d'amis de longue date, jeunes trentenaires comme lui ? "J'ai vraiment envie de bosser avec des potes, mais sans que je sois dans un mode où je fais ce que je veux, résume Manaudou. Il faut qu'on arrive à bien calibrer".
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Une 20e Marseillaise

A court terme, le sprinter, dont "le plan, est de faire les trois ans (jusqu'à 2024) à Antibes", voit la saison qui s'ouvre comme une année de transition. "J'ai envie de prendre du temps pour moi, de prendre mes marques à Antibes et de ne nager qu'une fois par jour, esquisse-t-il. Je me vois bien découvrir et m'entraîner assez bien jusqu'aux Championnats du monde en mai (reportés de l'été 2021 à 2022, à Fukuoka au Japon). Et ensuite, faire un break de deux mois pendant l'été, et repartir sur deux ans à très haut niveau."
"Je n'ai pas envie d'arriver aux JO de Paris à bout de souffle, souligne-t-il. Je n'ai plus vingt ans. Il faut gérer le physique et le mental un peu différemment". "Honnêtement si les Jeux n'étaient pas à Paris, je pense que j'aurais arrêté", confie le quadruple champion du monde et sextuple champion d'Europe, qui aimerait "avoir une Marseillaise encore, et j'ai envie de refaire un meilleur temps, peu importe la distance ou la nage".
De Marseillaise, "je n'en ai pas eu depuis 2016, aux Championnats d'Europe, ça commence à faire long. Je crois que j'en ai eu 19 en tout. J'aimerais en avoir une petite vingtième, sourit Manaudou. Vingt, c'est bien, c'est un chiffre rond."
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