JO Paris 2024 - "Je connais les faits" : Un entraîneur conteste les accusations de dopage contre les nageurs chinois

ParAFP

Publié 22/04/2024 à 08:21 GMT+2

À trois mois des Jeux Olympiques de Paris (26 juillet - 11 août), la natation chinoise nage en eaux troubles. Une enquête réalisée par l'ARD et le New York Times a en effet révélé que 23 des meilleurs nageurs et nageuses chinois avaient été testés positifs à la trimétazidine, début 2021. Denis Cotterell, entraîneur travaillant avec la Chine, rejette pourtant les accusations de dopage généralisé.

Denis Cotterell, alors entraîneur de l'équipe chinoise de natation.

Crédit: Getty Images

Un entraîneur australien, qui travaille avec la Fédération chinoise de natation, rejette les allégations selon lesquelles l'Etat chinois encourage un système de dopage, d'après un article d'un journal australien paru lundi. "On ne peut pas dire tout de suite que tout le monde est un tricheur", a déclaré Denis Cotterell au quotidien The Sydney Morning Herald. "Mais c'est très suspect étant donné les circonstances et le fait que cela n'a pas été divulgué et transparent", a-t-il souligné.
À trois mois de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris (26 juillet-11 août), une enquête réalisée par la télévision publique allemande ARD et le New York Times a révélé que 23 des meilleurs nageurs et nageuses chinois avaient été testés positifs à la trimétazidine, début 2021. Cette substance est interdite depuis 2014 au motif qu'elle améliore la circulation sanguine.
Je vois les mesures, je peux vous raconter les histoires
Sur les 23 Chinois contrôlés positifs, 13 ont participé aux Jeux olympiques de Tokyo quelques semaines plus tard. Une enquête avait été effectuée par le ministère chinois de la Sécurité publique, puis un rapport avait été rédigé par l'Agence chinoise antidopage (Chinada) et remis en mars 2021, concluant à une contamination alimentaire. Âgé de 74 ans, Denis Cotterell travaille avec la Fédération chinoise de natation depuis plus de dix ans. Il a notamment entraîné la star de la natation, Sun Yang, soupçonnée de dopage.
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Doppingbotrány a kínai úszóknál

Crédit: AFP

Interrogé par le journal australien, l'entraîneur conteste "toute idée d'orchestration" de la part de Pékin. "Je vois ce qu'ils (les nageurs) traversent, je vois les mesures, je peux vous raconter les histoires. Je connais les faits", a-t-il déclaré, regrettant que "leurs noms soient mêlés à des circonstances malheureuses indépendantes de leur volonté".

7 contrôles positifs en 1994

"L'idée qu'il s'agit d'un phénomène systémique est très éloigné de tout ce que j'ai vu" en Chine, a-t-il ajouté. "Ce soupçon est malheureusement né il y a 30 ans, dans les années 1990", estime l'entraîneur. Par le passé, plusieurs scandales de dopage ont éclaboussé la natation chinoise.
Aux Jeux asiatiques de 1994 à Hiroshima, sept nageurs chinois avaient été contrôlés positifs aux stéroïdes. En 1998, la nageuse Yuan Yuan avait été bannie après que les douanes australiennes ont découvert de grandes quantités d'hormone de croissance dans ses bagages lors des Mondiaux à Perth.
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