Nageurs chinois suspectés de dopage : L'antidopage français comprend "l'émoi" et appelle à "un débat constructif"
ParAFP
Mis à jour 24/04/2024 à 18:17 GMT+2
Ce mercredi, l'Agence française de lutte antidopage (AFLD) a annoncé comprendre "l'émoi" suscité par la tempête qui secoue l'Agence mondiale antidopage (AMA), accusée d'avoir couvert les tests positifs de 23 nageurs chinois en 2021. A trois mois des Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet au 11 août), elle appelle ainsi à "un débat constructif au sein des instances".
Les nageurs chinois lors des Jeux Asiatiques, en septembre 2023
Crédit: Getty Images
L'Agence française de lutte antidopage (AFLD) a annoncé mercredi comprendre "l'émoi" suscité par la tempête qui secoue l'Agence mondiale antidopage (AMA), accusée d'avoir couvert les tests positifs de 23 nageurs chinois en 2021, et a appelé à un "débat" avec les instances sportives.
D'après une enquête de la chaîne de télévision allemande ARD et du New York Times, révélée samedi, 23 nageurs et nageuses chinois ont été testés positifs début 2021 à la trimétazidine, une substance interdite depuis 2014 au motif qu'elle améliore la circulation sanguine. Ces tests n'ont donné lieu à aucune sanction ni à aucune publication.
Le patron de l'antidopage américain (Usada), Travis Tygart, a accusé l'AMA d'avoir étouffé cette affaire, qui éclate à moins de 100 jours de l'ouverture des Jeux de Paris (26 juillet - 11 août). "Aucune source n'a fourni de preuves crédibles d'actes répréhensibles", a répliqué lundi l'AMA tandis que le gouvernement chinois rejetait des allégations "fallacieuses".
"La confiance placée par le monde sportif et le public dans le dispositif antidopage est capitale"
L'AFLD, silencieuse jusqu'ici, a dit comprendre "l'émoi suscité" par cette affaire, partageant "le souhait légitime d'être pleinement (éclairée) sur l'ensemble des circonstances", dans un communiqué transmis à l'AFP.
"La confiance placée par le monde sportif et le public dans le dispositif antidopage est capitale, écrit l'AFLD, estimant que la situation "appelle désormais... un débat constructif au sein des instances qui réunissent le mouvement sportif, les autorités publiques ainsi que les représentants des sportifs et des organisations nationales antidopage." L'Usada a réclamé mardi une refonte de l'AMA et une enquête indépendante sur l'affaire.
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